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L’Etat va financer 10 000 formations aux métiers du numérique : sécurité, développement…

Le plan d’investissement dans les compétences (PIC) financera « 10 000 formations aux métiers du numérique », à destination des jeunes et demandeurs d’emplois, a annoncé jeudi le gouvernement.

« 10 000 formations aux métiers du numérique seront déployées pour accélérer l’accès des jeunes et des demandeurs d’emploi « bac ou infra bac » vers les professions du secteur du numérique qui exprime de forts besoins de recrutement », ont annoncé le ministère du Travail et le secrétariat d’État au Numérique dans un communiqué.
Ce volet numérique du PIC, annoncé lors d’un déplacement de la ministre Muriel Pénicaud et du secrétaire d’État Mounir Mahjoubi à Roubaix, mobilisera « le réseau de la Grande École du numérique et Pôle emploi », « en partenariat avec des entreprises volontaires » qui se sont notamment engagées «  » recruter des stagiaires à l’issue de la formation ». Précisons que la Grande Ecole du Numérique, dont Syntec Numérique est membre-fondateur, a formé 10 000 apprenants depuis son lancement en 2015. Quant aux entreprises du secteur, entre 2014 et 2017, elles ont formé grâce au POE (Préparation Opérationnelle à l’Emploi) 13 000 demandeurs d’emploi.

De la maintenance à la sécurité

M. Mahjoubi et Mme Pénicaud expliquent dans leur communiqué que « ces dix dernières années, la demande des professionnels des technologies numériques a connu une croissance de 4% par an », mais que des « difficultés de recrutement sur ces métiers demeurent », avec « 80 000 emplois non pourvus, faute de profils adaptés ». Ils citent notamment les « métiers de la maintenance des matériels, de l’exploitation et de la sécurité, du développement web », des domaines où l’on manque de personnels qualifiés.

« On a décidé de commencer par le secteur numérique, parce qu’il recrute énormément », a déclaré à la presse Mme Pénicaud. « Le numérique c’est partout, c’est dans l’environnement, c’est dans la communication, c’est dans l’industrie lourde », a-t-elle ajouté. Le plan doit ensuite être décliné par secteur d’activité. « Ce qui est formidable dans le numérique, c’est que tout le monde peut y accéder (…) C’est ouvert à tous, même si on n’a pas réussi avant », a-t-elle encore estimé. Mounir Mahjoubi et Muriel Pénicaud ont par ailleurs expliqué que « ces dix dernières années, la demande des professionnels des technologies numériques a connu une croissance de 4% par an » mais que des « difficultés de recrutement sur ces métiers demeurent », « faute de profils adaptés ».
Pour le Syntec Numérique, « Ces dispositifs participent à la résorption de la pénurie de compétences dans notre secteur qui a créé 19 000 emplois nets en 2016. Elles viendront également en renfort pour la transformation des autres secteurs, qui doivent faire évoluer les compétences de leurs collaborateurs vers les métiers numériques – et anticiper de nouveaux besoins en recrutement. » Godefroy de Benztman, son président, se dit d’ailleurs « fier d’être partenaire du plan « 10 000 formations au numérique« . « La transformation de notre économie à l’œuvre aujourd’hui implique que nous puissions compter sur tous les talents ».

Les formations seront financées via une nouvelle aide: au moment du recrutement, si une entreprise veut former le candidat retenu au numérique, la formation sera prise en charge « jusqu’à 8 euros de l’heure » dans la limite de « 800 heures« .

Le PIC doit permettre de former un million de jeunes « décrocheurs » et un million de demandeurs d’emploi peu qualifiés (11 milliards d’euros sur le quinquennat) et de renforcer la Garantie jeunes, dispositif d’accompagnement dédié aux jeunes désocialisés les plus éloignés de l’emploi (2,8 milliards d’euros).

 

Auteur : La Rédaction avec AFP