Lenovo étend sa stratégie autour de l’IA dite agentique, une approche où des agents numériques collaborent directement avec les salariés pour automatiser les tâches et accélérer la prise de décision. Au-delà du discours sur la productivité, le groupe tente d’imposer une vision complète de l’« IA de confiance » intégrée à ses PC, services et offres DaaS.
Alors que les promesses de l’IA générative se heurtent souvent à la difficulté du passage à l’échelle, Lenovo met en avant une approche plus pragmatique : des agents numériques déployés dans l’environnement de travail, reliés à ses services TruScale et à ses gammes de PC IA ThinkPad. Ces « collaborateurs virtuels » doivent assister les employés dans la gestion des flux de travail ou l’analyse décisionnelle, dans un cadre qualifié de fiable et sécurisé.
L’entreprise s’appuie sur des études IDC évoquant un possible doublement de la productivité mondiale d’ici 2027 grâce à l’IA agentique. Un chiffre bien optimiste, mais aussi révélateur des attentes. Contrairement à des acteurs centrés sur la couche logicielle, Lenovo revendique une intégration de bout en bout : matériel, infrastructure et services managés.
Au-delà de la promesse de gains de productivité, le constructeur cherche à rassurer sur la sécurité et la gouvernance de ces outils. Sa suite ThinkShield met en avant une approche « Zero Trust » combinant protection des terminaux, contrôle d’intégrité du firmware et traçabilité de la chaîne d’approvisionnement, un point sensible à l’heure où l’IA soulève de nouveaux risques de sécurité.
Cette orientation s’inscrit dans la tendance des grands constructeurs à repositionner leur offre autour de la « workforce augmentée ». Lenovo entend y faire valoir un atout : sa capacité à relier la couche physique de l’entreprise (terminaux et datacenters) à l’intelligence logicielle, avec un argument central : un ROI mesurable, et non une simple promesse technologique.







