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Le MBA Intelligence Artificielle de l’Institut Léonard de Vinci forme des spécialistes en 11 mois

Joachim Massias, directeur du MBA Intelligence Artificielle de l’Institut Léonard de Vinci. Crédit: Denis Allard.
Joachim Massias, directeur du MBA Intelligence Artificielle de l’Institut Léonard de Vinci. Crédit: Denis Allard.

Ce programme de formation continue de 11 mois est destiné à réduire la pénurie d’experts en intelligence artificielle. Il développe également avec Talan la recherche sur les IA génératives.

« Il manque des techniciens et des managers spécialistes de l’intelligence artificielle (IA). Former une intelligence artificielle, c’est un projet très spécifique, et la maintenance des projets est compliquée, » souligne Joachim Massias, directeur du MBA Intelligence Artificielle de l’Institut Léonard de Vinci, responsable du forum de l’Intelligence artificielle et directeur conseil chez RM conseil.

Des professionnels aguerris en recherche de nouvelles compétences

La première promotion du MBA IA a démarré à l’automne 2018. Chaque promotion commence en novembre pour finir en septembre de l’année suivante. La moyenne d’âge est de 40 ans, même s’il y a quelques jeunes en sortie d’études. La moitié sont des profils experts dans leur métier ( marketing, finance, transports…) pas en informatique. Le MBA demande de beaucoup travailler, il faut donc avoir un bon projet pour le suivre. Ainsi, un radiologue qui a souhaité utiliser l’IA dans la détection du cancer du sein a suivi le MBA. La cinquantaine de professionnels diplômés occupent des postes très variés, en fonction de leurs compétences initiales : directeur communication, directrice marketing, directeur innovation, infirmière formatrice, conseil pour les startups. Certains ont créé leur entreprises.

Joachim Massias remarque : « Si l’équipe pédagogique, composée en grande majorité de professionnels, est à parité, ce que nous souhaitions pour éviter les biais de genre, il est difficile de recruter des femmes pour le MBA. Nous avions fait beaucoup d’efforts, lors d’événements notamment, pour en recruter lors des deux premières promotions. Il y avait alors une majorité de femmes. Dans la promotion actuelle, il y en a 20 %. La question récurrente qu’elles me posent : est-ce que vous pensez que je peux y arriver ? J’ai à les convaincre que oui. »

Partenariat de recherche avec Talan sur les IA génératives

Le MBA s’effectue à temps partiel, à raison de trois jours de cours toutes les deux semaines. « Les entreprises acceptent de dégager du temps leurs salariés car c’est un domaine stratégique, met en avant J. Massias. Nous avons d’ailleurs beaucoup de demandes issues de salariés d’ESN ou d’éditeurs de logiciels intégrant l’IA. Nous avons développé un partenariat de recherche sur les IA génératives et leurs impacts sur les métiers avec le centre de recherche et d’innovation de l’ESN Talan et le Mastère Management de la transformation digitale de l’Institut de l’Internet et du Multimédia (IIM) du pôle Léonard de Vinci. » Dans ce cadre, un premier hackathon a eu lieu en mars dernier, avec un jour de formation suivi de trois jours de travail avec 35 étudiants en Mastère. Un second se déroulera en juin, les hackathons formant une première base concrète aux projets de recherche qui vont être développés. La collaboration se concrétise également par la mise en place de phases de test au sein d’équipes de différentes entreprises afin de mesurer et qualifier les meilleurs usages de ces technologies. Durant l’année 2023, les sociétés partenaires vont pouvoir bénéficier des premiers résultats. Le projet permet également de réfléchir à l’émergence de nouveaux métiers et services. Il y a donc un réel intérêt pour les perspectives d’avenir professionnel des étudiants en formation initiale et des apprenants en formation continue. « Si les IA génératives sont puissantes, elles sont perfectibles, il y a encore beaucoup d’erreurs dans le traitement statistique, ainsi que des biais », nuance Joachim Massias.

407 heures de formation sont réparties en trois blocs :

1° Les enjeux de l’IA :

  • Concepts et fondamentaux de l’IA
  • Aspects juridiques et éthiques de l’IA
  • IA, algorithmie et data
  • Evolution des métiers, techniques et savoir-faire

2° Analyser les différents types et applications d’IA en entreprise :

  • La boite à outils du manager IA
  • Enjeux du calcul haute performance (HPC)
  • Transformation numérique et IA

3° Intégration de l’IA en entreprise et pilotage de projets :

  • Conduite du changement en entreprise
  • Le manager augmenté
  • Communication

Il n’y a pas de stage mais un mémoire de thèse à réaliser. La plupart des cours s’effectuent en ateliers, avec du travail en petit groupe. Le coût du MBA est de 12 900 euros TTC. Si la moitié des parcours est financée par les entreprises du salarié, l’autre est financées par les apprenants.

Les responsables du MBA ont décidé cette année de développer les événements, comme les hackathons et les webinaires.

Inès Habri, statisticienne planificatrice chez Arval France a suivi le MBA Intelligence Artificielle
Inès Habri, statisticienne planificatrice chez Arval France. Crédit: Poletech
Inès Habri, statisticienne planificatrice chez Arval France. Crédit: Poletech

Inès Habri est ingénieure généraliste avec une double spécialité finance et data science. Elle a été diplômée en 2020 à l’école d’ingénieur du Pole Leonard de Vinci, puis a passé le MBA IA en 2020-2021. « Le point fort de cette formation est son coté transverse qui alterne à la fois la théorie liée à l’intelligence artificielle avec des cours de deep learning par exemple et des cours plus pratiques avec des études de cas. Cette formation m’a permis de pouvoir envisager de m’orienter vers la gestion de projet d’intelligence artificielle. Actuellement je suis en poste au sein du Groupe BNP Paribas, plus précisément au sein d’Arval France dans le service financier en tant que statisticienne planificatrice. J’ai pu intégrer ce poste grâce à mon diplôme d’ingénieur mais également au MBA qui m’a permis de me différencier des autres candidats. »