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La nouvelle génération de serveurs à base de power10 s’adapte aux charges de travail dans les environnements hybrides

Les serveurs IBM Power E1080 reposent sur les processeurs Power10. Ils marquent le retour de l’architecture Dual-Chip Module (DCM), conçue pour préserver la cohérence architecturale dans des infrastructures hybrides.

Quelques semaines après la présentation de l’architecture de son dernier processeur, le Power10, au symposium Hot Chip 32, IBM annonce les premiers serveurs conçus spécifiquement pour les environnements de cloud hybride, les IBM Power E1080. Rappelons que le Power10 est un processeur gravé selon le procédé à 7 nm. Sa sortie marque le retour de la technologie Dual-Chip Module (DCM) abandonnée après la sortie du Power8. Son principe est de coupler deux puces sur le même socket pour augmenter le nombre de cœurs par socket.

Le Power10 sera proposé dans deux formats, en modules simples ou Single-Chip Module (SCM), et en double, DCM. Il comporte jusqu’à 36 milliards de transistors et exploite jusqu’à 36 cœurs en mode SMT8 (exécution de 8 flux simultanés par cœur) ou 60 cœurs en mode SMT4. Comme ses concurrents Alder Lake d’Intel, les Power10 ont été conçus pour répondre aux différentes charges de travail et s’insérer dans une infrastructure informatique dont ils préservent la cohérence de bout en bout.

Préserver la cohérence de l’infrastructure sur site et Cloud

Selon IBM cette cohérence est particulièrement importante dans les environnements hybrides, qui combinent des infrastructures basées sur site avec le Cloud. Ainsi, « lorsqu’un serveur basé sur IBM Power10, comme le E1080, est exploité avec le serveur virtuel IBM Power basé sur le Cloud, dans un format de Cloud hybride, la cohérence architecturale entre les ressources signifie que les applications critiques, souvent faites sur mesure et qui ont tendance à résider en local, peuvent être déplacées dans le Cloud en fonction des besoins. Cette conception aide les clients à éviter les coûts prohibitifs et le temps requis associés au remaniement vers une architecture différente », explique IBM.

Pour donner plus d’attrait à ses serveurs, IBM exploite les synergies avec Red Hat. Les applications utilisées en mode SaaS sont ainsi facturées à la minute, notamment OpenShift et Enterprise Linux. Utilisés avec la microarchitecture Power10, ils peuvent traiter environ 4,1 fois plus d’environnements conteneurisés que les architectures x86, selon IBM.  

Grâce à l’offre Power Private Cloud for Dynamic Capacity, les nouveaux serveurs permettent aux utilisateurs d’exploiter la puissance de calcul selon leurs besoins, en augmentant ou en réduisant les capacités des processeurs utilisés. De la sorte, ils ne payent que pour les ressources supplémentaires utilisées. « Cela peut contribuer à améliorer l’efficacité et la flexibilité opérationnelles tout en évitant la prolifération des serveurs et les longs processus d’approvisionnement en apportant au datacenter un modèle de paiement semblable à celui du Cloud », précise IBM.

De nouveaux outils de sécurité enfouie

Selon IBM, ces nouveaux serveurs sont conçus pour constituer l’une des plateformes les plus sécurisées dans les environnements hybrides. Aussi, de nouveaux outils de sécurité font leur apparition dans cette génération. Conçus pour les environnements de Cloud hybride, ces outils comportent notamment le chiffrement transparent de la mémoire, qui ne nécessite aucune configuration de gestion supplémentaire. Chaque cœur dispose de 4 moteurs de chiffrement, ce qui permet un chiffrement AES 2,5 fois plus rapide que celui de l’IBM Power E980ix.

L’intégration de la complexité du Cloud hybride est l’un des sujets les plus discutés en ce moment. Outre les solutions logicielles, les concepteurs de plateformes, allant des concepteurs et fondeurs de microprocesseurs aux fabricants de cartes mères, intègrent des mécanismes et des technologies censés fluidifier les échanges en partant de la base, des tréfonds de l’ordinateur : le microprocesseur. En mixant les cœurs aux capacités différentes, le but est de mettre en place une micro-infrastructure adaptative et flexible qui s’adapte aux différentes charges de travail. Une chaine de traitement performante et agile en somme.

 

Mourad Krim