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JetLang, le langage de programmation de PayFit, séduit les investisseurs

Les 3 cofondateurs de Payfit
Les 3 cofondateurs de Payfit. De gauche à droite, Ghislain de Fontenay, Firmin Zocchetto et Florian Fournier

La startup PayFit a levé 70 millions d’euros pour automatiser les RH des PME européennes. Ce tour de table est le troisième pour PayFit, créé il y a à peine trois ans. A l’origine de son succès, JetLang, le langage de programmation créé par ses trois cofondateurs. Entretien avec Firmin Zocchetto, CEO de PayFit.

Qu’est-ce qui fait courir les investisseurs pour miser sur cette startup dont l’idée est d’offrir aux PME européennes un outil simple d’automatisation des fiches de paie et des process RH ? Le succès de la jeune pousse repose sur JetLang, le langage de programmation créé par ses trois cofondateurs, Ghislain de Fontenay, Firmin Zocchetto et Florian Fournier. « Il nous a permis de coder le code du travail français, explique Firmin Zocchetto, CEO de PayFit. Nous avons  pris toutes les règles du droit du travail français et des conventions collectives et les avons intégrées dans notre outil. Nos clients ont ainsi à disposition un logiciel en mode SaaS très simple pour produire des fiches de paie justes et fiables, gérer les déclarations sociales, les congés payés, les notes de frais, et tout ce qui gravite autour de la fiche de paie ». PayFit s’est ensuite attaqué aux marchés étrangers. La solution espagnole a été construite en huit mois, il n’a fallu que six mois pour l’allemande et quatre pour l’anglaise. Forte de son expérience, la startup a pour objectif de proposer désormais une solution aboutie pour conquérir un nouveau marché en seulement trois mois.

4 millions de clients potentiels dans l’Hexagone

Le marché est colossal : 20 millions de PME en Europe. « Nous ciblons les entreprises de un à mille employés, précise Firmin Zocchetto, donc un peu plus largement que les seules PME, avec un peu de TPE et un peu d’ETI ». Rien qu’en France où la startup revendique déjà 2 500 clients, il estime que 4 millions d’entreprises sont susceptibles, demain, d’utiliser la solution. « Les PME sont très en retard dans la digitalisation, en raison du manque de solutions simples et peu onéreuses pour des structures petites et moyennes », affirme-t-il. Alors que l’abonnement au service SaaS de PayFit démarre à 15 euros par mois et par employé ».

Une app mobile et un module de gestion des entretiens à venir

La dernière levée de fonds (lire l’encadré en bas d’article) va permettre à PayFit de compléter son offre. « Nous travaillons notamment sur le développement d’une app mobile pour poser des congés de manière plus rapide et sur un module de gestion des entretiens annuels », déclare le cofondateur de PayFit. La startup va également mettre à profit les fonds levés pour se développer en Europe. Prochaine étape, le lancement de la version italienne de son logiciel SaaS.
Depuis sa création en 2016, PayFit a connu une croissance très rapide. « Nous sommes passés de 5 à 300 salariés en trois ans, précise Firmin Zocchetto. Et nous devrions être 1 000 dans moins de trois ans, dont environ 600 en France. C’est certainement notre plus grand challenge : recruter les bons talents au bon moment, sans compromis sur l’excellence et les valeurs partagées. Nous cherchons à renforcer toutes les équipes : technique, produit, commercial, support, marketing… ».

 

Historique des différentes levées de fonds
  • 2016 : 5 M€ avec The Family (qui a accéléré PayFit), Xavier Niel et Frst (ex Otium Venture)
  • Juillet 2017 : 14 M€ avec Accel
  • Juin 2019 : 70 M€ avec Eurazeo Growth et Bpifrance ainsi que les anciens investisseurs

 

Auteur : Patricia Dreidemy