Sam Altman, PDG d’OpenAI, compare l’effervescence actuelle de l’IA à la bulle Internet des années 1990. Si les investissements explosent, plusieurs experts alertent sur des risques de surévaluation, même si les fondamentaux restent solides pour certains.
Une effervescence comparable à la bulle Internet
Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, a déclaré qu’il pensait que l’intelligence artificielle se trouvait dans une phase spéculative, rappelant les excès de la bulle Internet des années 1990. Il a notamment confié à un groupe de journalistes il y a quelques jours (propos retranscrits sur The Verge) :
« Sommes-nous dans une phase où les investisseurs sont globalement surexcités par l’IA ? Je pense que oui. L’IA est-elle la chose la plus importante à venir depuis très longtemps ? Je pense que oui également »
Comme lors du krach du Nasdaq en 2000-2002, Altman observe que l’enthousiasme actuel repose sur « un fond de vérité », mais que les valorisations atteignent des sommets difficilement soutenables.
Des avertissements partagés
Plusieurs experts partagent ce constat. Joe Tsai (Alibaba), Ray Dalio (Bridgewater) et Torsten Slok (Apollo) ont tous mis en garde contre une surchauffe du secteur. Slok estime même que la bulle IA actuelle pourrait être « plus grande que celle de l’Internet », les dix plus grosses entreprises du S&P 500 affichant des valorisations supérieures à celles des années 1990.
Des fondamentaux encore solides
D’autres voix nuancent cependant ce diagnostic. Pour Ray Wang (Futurum Group), si certaines start-up surfent sur des promesses incertaines, les fondamentaux de l’IA et des semi-conducteurs restent solides, justifiant une poursuite des investissements à long terme.