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Indre-et-Loire : le conseil départemental paralysé par une cyberattaque – 250 serveurs informatiques bloqués

L’attaque informatique subie par le Département d’Indre-et-Loire s’est déroulée dans la nuit du 10 au 11 juillet 2022. Le SI est massivement corrompu.

Suite à cette attaque, l’Agence nationale de Sécurité Informatique accompagnée de la cellule de cybercriminalité du ministère de l’Intérieur mènent des investigations approfondies sur ses causes, indique dans un communiqué le conseil departemental.  Il précise qu’environ 250 serveurs informatiques sont « bloqués« . Les trois quarts de ses installations informatiques sont corrompus. Plus aucun mail ne peut partir du Conseil départemental.
 
Plus de 13 000 personnes sont potentiellement impactées, mais des mesures d’urgence sont mises en œuvre par le département, en lien avec la préfecture et la direction départementale des Finances Publiques pour assurer la paye des 2 591 agents du Département, le versement de l’Aide Personnalisée d’Autonomie (APA) qui concerne 8 350 personnes, la Prestation de Compensation du Handicap (PCH)  (2 130 personnes concernées). Les 13 500 bénéficiaires du RSA ne sont pas impactés car le versement de cette allocation est assuré par l’intermédiaire de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF).
 
Cette cyberattaque intervient alors que dans le cadre du plan de relance, le conseil départemental a mené, sur la fin de l’année 2021, un audit sécurité de ses systèmes d’information avec l’Agence Nationale de Sécurité Informatique. « L’audit a démontré que la sécurité informatique n’était pas sans faille mais que le niveau de protection de l’Indre-et-Loire était au-dessus de la moyenne des départements et a fait des préconisations d’amélioration qui ont commencé à être suivies. C’est pourquoi 400 000 € ont ensuite été budgété fin 2021 par le département avec des premières actions mises en place dans la foulée ainsi que le recrutement d’un responsable sécurité des systèmes d’information a été opéré.« 
 
Une plainte a été déposée auprès du commissariat central de police de Tours et de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL).