Accueil Etudes IA : 27 %  des emplois à risque chiffre l’OCDE

IA : 27 %  des emplois à risque chiffre l’OCDE

Une étude (OECD Employment Outlook 2023) menée par l’OCDE (organisation de coopération et de développement économiques) sur le marché de l’emploi analyse également l’impact de l’intelligence artificielle sur le travail. 27 % des emplois seraient menacés par l’IA, chiffre-t-elle. 

« Bien que l’adoption de l’IA par les entreprises soit encore relativement faible, les progrès rapides de la technologie, la baisse des coûts et la disponibilité croissante de travailleurs ayant des compétences en IA suggèrent que les pays de l’OCDE pourraient être à l’aube d’une révolution de l’IA« , indique l’organisation.

« Les emplois peu ou moyennement qualifiés » sont les plus menacés

Les professions classées comme étant les plus à risque d’automatisation représentent environ 27 % de l’emploi dans les pays membres de l’OCDE, chiffre le rapport. « Les emplois peu ou moyennement qualifiés » sont les plus menacés, notamment « dans la construction, l’agriculture, la pêche et la foresterie et, dans une moindre mesure, la production et le transport. » Les professions « hautement qualifiées« , bien qu’elles soient plus exposées aux progrès récents de l’IA, présentent toujours le moins de risques d’automatisation.

En France, l’OCDE indique que jusqu’à présent, « il y a peu de signes d’une diminution de la demande de main-d’œuvre due à l’IA. Les professions hautement qualifiées ont été les plus exposées aux récents progrès de l’IA, mais elles ont également connu des gains d’emploi par rapport aux professions moins qualifiées. Toutefois, l’adoption de l’IA est encore relativement faible et la technologie évolue rapidement, notamment grâce aux progrès récents de l’IA générative. » Ainsi, selon l’organisation, « tout effet négatif sur l’emploi pourrait prendre du temps à se matérialiser. »

En France, 27,4 % des emplois se situent dans les professions présentant le risque d’automatisation le plus élevé, ce qui est très proche de la moyenne de l’OCDE (27 %). Les professions les plus exposées au risque d’automatisation sont généralement moins qualifiées et occupées par des travailleurs plus jeunes.

De façon globale, « Le développement et l’adoption rapides de l’IA signifient que de nouvelles compétences seront nécessaires, tandis que d’autres deviendront obsolètes. Les travailleurs âgés peu qualifiés, mais aussi les travailleurs plus qualifiés, auront besoin de formation. Les gouvernements devraient encourager les employeurs à fournir davantage de formation, à intégrer les compétences en IA dans l’éducation et à soutenir la diversité de la main-d’œuvre en IA« , conseille l’OCDE.

 

Finance et industrie manufacturière

Une étude complémentaire dans 7 pays de l’OCDE portant sur les secteurs de la finance et de l’industrie manufacturière révèle qu’une part importante des travailleurs (63 % dans la finance et 57 % dans l’industrie manufacturière ) craignent de perdre leur emploi au profit de l’IA au cours des 10 prochaines années. Dans le même temps, ils notent de nombreux avantages actuels à l’IA : plus d’équité dans le management, meilleure productivité personnelle, santés physique et mentale améliorée…