Halloween : il ne fallait pas avoir peur… d’avoir peur de cliquer !

Le cybermoi/s a pris fin le 31 octobre marqué par une campagne de spam et de tentatives d’hameçonnage menée en parallèle sur la thématique d’Halloween. Haro sur l’insouciance et le clic de l’angoisse.

Alors que l’European Cyber Security Month (ESCM) souffle, dans l’ombre, sa dixième bougie, sa déclinaison française baptisée cybermoi/s s’est terminée tout aussi discrètement et sans avoir fait beaucoup d’émules. La campagne de sensibilisation, qui a lieu chaque année au mois d’octobre, a pour vocation de faire intervenir de nombreux acteurs dans une dynamique de partage de conseils et de bonnes pratiques. L’objectif ? “Aborder à plusieurs voix les défis que représente la transition numérique, et aider chaque citoyen à s’en emparer, s’éduquer et se protéger”, peut-on lire sur le site de l’Anssi.

Pour les chercheurs du laboratoire antispam Bitdefender, il s’est agi de garder un œil attentif sur les e-mails diffusés par les fraudeurs du monde entier sur le thème d’Halloween et d’inciter, in fine, à la vigilance. Le mois d’octobre est, en effet, une nouvelle occasion de se prêter au jeu de la traduction en décorant son domicile (ou son bureau) aux couleurs de l’angoisse. “Cela signifie beaucoup d’argent pour les e-commerçants et la possibilité d’appâter les personnes pressées de terminer leurs préparatifs ”, précise l’éditeur Roumain. 

94 % des cyberattaques trouvent leur point de départ dans
les e-mails

Avec des dépenses estimées par la US National Retail Federation à plus de 10,5 milliards de dollars cette année, l’événement saisonnier a de quoi motiver les cyberescrocs en ligne. Selon les données télémétriques de Bitdefender, les utilisateurs américains ont reçu, entre le 3 et le 23 octobre, 60 % du volume global de spam lié à Halloween, suivis des Irlandais (11 %), des Français (8 %), des allemands (6 %), des Anglais, des Danois et des Suédois (2 % chacun), puis des Australiens, Canadiens, Italiens et Polonais (1 % chacun).

Si 56 % du volume a été identifié comme de la prospection commerciale classique et 15 % comme de la promotion de sites de rencontre, 21 % étaient des arnaques.  Alors, quand on sait que 94 % des cyberattaques prennent leur origine dans un e-mail (source Darktrace), on se dit que la “peur du clic” doit vraiment intégrer les esprits et renforcer les prises de consciences pour s’éviter bien des tracas et laisser l’épouvante à la fiction !

 

 

Stéphane Bellec