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Fonction publique : Amélie de Montchalin s’est donné pour objectif le télétravail à 4 ou 5 jours par semaine

Photo : ministère de la Trasnformation et de la Fonction publique

Le président de la République l’a affirmé : le télétravail devient systématique pour tous les salariés qui le peuvent, afin de réduire les contacts. Et cette pratique, le gouvernement veut l’appliquer à l’administration, qui n’atteint pas les niveaux attendus. Ce vendredi 2 avril, Amélie de Montchalin, la ministre de la Transformation et de la Fonction publique, organisait justement à 10 heures 30 une conférence de presse sur le thème du télétravail et de la continuité des services.

« Chaque jour de télétravail est un jour gagné contre le virus. C’est un jour où vous servez doublement les Français : par votre travail, et par votre effort. Agents publics, j’ai demandé à toutes vos administrations d’augmenter le nombre de jours télétravaillés, sans attendre », twittait le 23 mars, Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, déclarait de son côté au micro de France Inter deux jours plus tard : « On va augmenter les contrôles pour les entreprises qui ne respectent pas le télétravail. […] On augmente aussi le télétravail dans l’administration qui doit être exemplaire »
Le jeudi 1er avril, c’était le Premier ministre qui annonçait la systématisation du télétravail  au moins quatre jours par semaine pour tous les emplois publics, où cela est possible.

Télétravail : une marge de manoeuvre importante

Si le télétravail augmente doucement dans la fonction publique, la marge de manoeuvre reste importante. Amélie de Montchalin a indiqué qu’en moyenne 57 % des agents de l’État avaient télétravaillé la semaine dernière, les enseignants et les forces de l’ordre n’étant pas comptés dans ce pourcentage – un chiffre à comparer à celui de 40 % sur les semaines précédentes. Si dans les administrations centrales à Paris ce chiffre est plus élevé, à 75 %, les services déconcentrés, dont les préfectures, DRAC et ARS notamment, tournent eux autour de 45 % de télétravailleurs, dont un tiers seulement sur quatre ou cinq jours.

200 millions d’euros pour les outils numériques des agents publics

L’objectif de la ministre est dorénavant que tout le monde télétravaille 4 ou 5 jours par semaine, et non plus 2 ou 3 jours, si ce n’est un seul jour…, alors que les outils ont été mis en place pour un travail à distance – 170 000 ordinateurs portables ont été commandés depuis le premier confinement selon les chiffres donnés par le ministère. 50 000 ordinateurs seront fournis d’ici la fin de l’année. Et 200 millions d’euros, dans le cadre du plan de relance, vont aux outils informatiques et numériques des agents publics, a précisé la inistre. Le télétravail dans la fonction publique ne serait donc plus une question de moyens, mais de culture managériale…

Pour les fonctionnaires ayant des enfants, privés d’école suite aux nouvelles mesures de restriction, la ministre a évoqué la possibilité de congés, d’autorisations spéciales d’absence ou de télétravail possibles dans de bonnes conditions. Certains élèves, enfant de soignants ou de policiers en particulier, seront malgré tout accueillis à l’école. Amélie de Montchalin ne veut pas d’un service public à l’arrêt, comme cela a pu être le cas lors du premier confinement. 

Hier, Amélie de Montchalin a rencontré les représenants des collectivités, et tôt ce matin les organisations syndicales.