Accueil Cloud Fermer les services informatiques : est-ce vraiment une idée saugrenue ?

Fermer les services informatiques : est-ce vraiment une idée saugrenue ?

Extraire » du service informatique le processus de développement d’applications en s’appuyant sur des plates-formes as a service, voici ce que propose Paul Nashawaty, product marketing manager Progress Pacific chez Progress, fournisseur de plateformes logicielles complètes.

Avec l’avènement des « plateformes en tant que service » (PaaS), les entreprises ont à présent la possibilité d’éliminer les goulets d’étranglement et d’entrer directement en concurrence avec les petites start-ups spécialisées dans le développement d’applications.

Voici une idée radicale : fermez votre service informatique ! Finalement, cette idée n’est peut-être pas aussi sotte. Comme Derek Roos l’a expliqué sur le site Powered by Battery, une telle approche pourrait même s’avérer essentielle si les entreprises veulent rester compétitives dans un monde où des petits éditeurs d’applications comme Uber ou Nest secouent le marché en deux temps-trois mouvements.

L’avantage d’une approche orientée applications

En effet, ces entreprises disposent d’un atout majeur, à savoir des frais généraux peu élevés liés à un modèle basé sur le logiciel. Si une société comme Uber peut réussir aussi rapidement, c’est parce qu’elle n’est pas dans l’obligation de gérer et d’entretenir une flotte de taxis. Son application se contentant de mettre en relation des passagers et des chauffeurs, elle peut consacrer la majorité de ses ressources au développement et ainsi conserver une structure légère et agile, capable de s’adapter sans difficulté à un environnement en rapide évolution.

Mettre la DSI à la diète

Les grandes entreprises ne bénéficient généralement pas d’un tel luxe. De nombreux secteurs industriels se trouvent dans une situation où un modèle purement logiciel n’a tout simplement aucun sens. Après tout, il faut bien construire les véhicules que conduisent les chauffeurs d’Uber, et il n’est pas possible de développer une application iPhone permettant d’assembler une voiture. Pour l’instant du moins !

Ces entreprises vont continuer de se concentrer sur la réalisation de produits et de services et, selon toute probabilité, déléguer le développement de logiciels à une DSI surchargée. Or ce modèle provoque des ralentissements dans la mesure où la DSI doit faire face à des requêtes émanant de tous les départements de l’entreprise. Ces requêtes peuvent nécessiter des connaissances dont les développeurs ne disposent pas forcément en raison de leur éloignement du service demandeur. Résultat : les requêtes ne peuvent être traitées simultanément et personne n’est vraiment satisfait.

La solution consiste simplement à « extraire » le processus de développement d’applications du service informatique (la DSI), de sorte que le développement de logiciels fasse partie intégrante des activités quotidiennes de l’entreprise. En ouvrant la voie au « développement citoyen » dans les différents services, vous supprimez le « bouchon » que la DSI a parfois tendance à créer. Dans ce type de structure, un commercial qui imagine une application capable de gérer les données clients peut passer à la vitesse supérieure et la développer lui-même. Et dans la mesure où les services possèdent une connaissance approfondie de données qu’ils exploitent déjà, le processus de développement applicatif sera beaucoup plus rapide, évitant les innombrables va-et-vient habituellement nécessaires pour présenter la problématique et énumérer les exigences de l’application.

Utiliser les outils adaptés

Tout le monde ne possède pas le savoir-faire que requiert la création d’applications — et bien sûr, ce n’est pas une obligation. Pour déployer avec succès un modèle métier orienté applications, il convient de fournir aux utilisateurs une panoplie d’outils qui rendent leur tâche plus simple et intuitive. L’environnement de développement doit reposer sur des techniques claires et bien maîtrisées, par exemple des interfaces glisser-déposer ou des modèles à base d’organigramme. Évidemment, c’est encore mieux si la plateforme est accessible en tous lieux, et peu importe alors si l’employé se trouve au bureau ou non. Avec un modèle basé sur le Cloud, le créateur pourra donner vie à ses idées dès que l’inspiration le saisira.

Par chance, de tels outils existent déjà, et sont commercialisés sous l’appellation « plateforme en tant que service » (PaaS). Comme son nom l’indique, une PaaS est une plateforme de développement mise à la disposition des clients sous forme de service accessible sur le Cloud. Certaines offres PaaS sont centrées sur le développement rapide d’applications et bâties sur mesure, en pensant aux développeurs citoyens. Elles nécessitent généralement un codage minime et sont déployées en mode natif sur le Cloud, de sorte que les développeurs n’ont pas à se soucier du type de plateforme utilisé pour accéder à leur application.

Avec une plateforme PaaS et une stratégie adaptée, il n’est pas difficile de « resserrer » les entreprises les plus étendues. Je ne dis pas qu’il faut absolument fermer les services informatiques, mais le rôle des DSI est en train de changer, et leur efficacité doit être prise en compte.