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PRODUCTION Groupe Beneteau, des données tracées et fiabilisées pour la production bois

Dans le cycle de vie industriel du Groupe Beneteau, premier constructeur mondial de bateaux, l’ébénisterie doit assurer des taux de rendement et une disponibilité élevés. Le traitement des données de production dans Power BI de Microsoft via le Cloud Azure accompagne la transformation numérique du groupe.

La coque, le pontet, les aménagements intérieurs d’un bateau sont un assemblage de pièces composites et bois. Ces pièces sont personnalisées, à une taille de bateau peuvent correspondre plusieurs finitions. Dans le cadre de son modèle industriel, le Groupe Beneteau opère des ébénisteries. Elles fabriquent toutes les pièces nécessaires à l’aménagement des bateaux et sont donc stratégiques. Cette production amont alimente en flux tendu ses usines d’assemblage en aval.

Xavier Nauleau

Pour assurer cette production amont, la productivité et la fiabilité des machines à commande numérique est essentielle. Elles se traduisent par la mesure et l’amélioration du TRS (taux de rendement synthétique). « Nos documents de production étaient remplis manuellement, afin de tracer ce que font les machines. Mais cette saisie est incomplète », nous indique Xavier Nauleau, chef de projet informatique à la DSI du Groupe Beneteau. « Une de nos top priorités est d’avoir toutes les bonnes données sur ces machines pour analyser des causes racines des interruptions de service et résoudre les problèmes afin d’assurer le niveau de disponibilité attendu ».

Le projet : collecter, analyser, résoudre

Anthony Guibert, directeur de l’usine de Saint-Hilaire-de-Riez, nous décrit un parc de 9 machines qui fonctionnent en 3×8, sur lesquelles il est difficile d’obtenir des éléments précis, et qui sont délicates à gérer. Le Groupe Beneteau s’est donné pour objectif de disposer de la capacité de tracer tout ce que font ses machines, de remonter informatiquement ces données de manière précise, et de les exploiter. Le projet s’inscrit dans un cycle d’amélioration continue.

Anthony Guibert

Accompagné par Umanis, la DSI du Groupe Beneteau a fait le choix de Power BI de Microsoft, pour traiter, enrichir, fiabiliser et structurer la donnée brute venant des machines dans Microsoft Azure. L’adoption du cloud est essentielle pour minimiser les délais de mise en œuvre (time-to-market), pour disposer de la puissance de calcul nécessaire et de son évolutivité (scalability).

Jean-François Pasquier, DSI du Groupe Beneteau, revient également sur l’enjeu de la sécurité et de la protection des données. « Les accès à nos données sont fondés sur notre propre Active Directory, avec des règles d’hygiène et de sécurité, et s’appuient sur les protections déployées par construction dans le Cloud ».

Les résultats

Agissant comme la boîte noire d’un avion qui enregistre automatiquement tous les événements clé, la solution « évite de remplir des kilomètres de papier et de documents de travail au fil de la production, ce qui représentait beaucoup de paperasse », dixit Anthony Guibert. Elle permet aux opérateurs de se concentrer sur l’analyse et la résolution du problème. Il aura fallu former les équipes à cette nouvelle solution et les accompagner pour qu’ils adoptent cette approche d’amélioration continue. Un an et demi après le lancement du projet, Xavier Nauleau décrit des améliorations et des gains qui ont permis de gagner des points supplémentaires de TRS sur l’ensemble du parc. « En travaillant la fabrication assistée par ordinateur sur notre ébénisterie qui fonctionne en flux tendu, nous avons pu fiabiliser la production et réduire les encours ».

Jean-François Pasquier

« Il faut prendre le temps de poser les équations, c’est-à-dire bien clarifier les objectifs métier avant de se lancer dans la collecte et l’analyse de données. »

Jean-François Pasquier

 

Et demain ?

A court terme, les équipes du Groupe Beneteau envisagent le déploiement de la solution sur d’autres machines à commande numérique d’autres sites. A plus long terme, elles projettent de développer la maintenance prédictive, sous réserve cependant d’installer les bons capteurs. Et surtout, « nos équipes ont expérimenté le Cloud et bénéficié de ses apports, en matière de sécurité, de coût (une équation économique à poser à chaque fois), et de scalabilité »