Accueil EBRC : “L’Europe doit reprendre la maîtrise de ses données”

EBRC : “L’Europe doit reprendre la maîtrise de ses données”

Depuis 2010, la société luxembourgeoise EBRC propose, dans un environnement hautement régulé, un cloud souverain à vocation européenne : Trusted Cloud Europe.

Rencontre avec son CEO, Yves Reding.

Plus que jamais, le traitement des données est devenu un enjeu stratégique. D’ici 2025, le volume des données aura été multiplié par cinq. La moitié sera stockée dans le cloud dont le marché est sous la coupe des géants américains et asiatiques. Pour répondre à ce monopole et à ses potentielles dérives en matière de vie privée et de sécurité des données, des alternatives existent.

Comment le cloud souverain d’EBRC se positionne-t-il face aux grandes plateformes cloud mondiales ?

« Dans un écosystème où la plupart des organisations n’ont pas d’autre choix que d’accepter les conditions dictées par les grands providers mondiaux, nous nous distinguons par notre grande proximité. La confiance est, je crois, un élément fondamental de la numérisation. Nous développons des services cloud à visage humain avec des approches et des contrats sur mesure en fonction des besoins de nos clients. Pour tous ceux qui désirent obtenir de fortes garanties à l’égard de leurs données ou en matière de continuité de leurs services, nous leur bâtissons une solution personnalisée sur la base d’un cloud assessment, une analyse des risques et des enjeux. Identifier les données sensibles et les opérations critiques nous permet, à partir d’EBRC Trusted Cloud Europe, de concevoir une architecture adaptée soit publique, soit privée ou même hybride avec les hyper-clouds. Nous pouvons activer des connexions vers l’écosystème mondial grâce à notre partenaire français InterCloud qui dispose de plus de 100 points de présence dans le monde. »

« Construire une Europe digitale est la seule voie possible si les pays européens veulent avoir à nouveau la maîtrise de leurs données. »

« Nos clients profitent de toutes les possibilités offertes par le cloud tout en ayant la garantie d’héberger leurs données dans un environnement ultra-sécurisé. Contrairement a certains acteurs mondiaux du cloud pour qui la donnée est avant tout une marchandise, en Europe, nous considérons que la donnée est sacrée et doit être protégée avec le plus grand soin. »

Tout en permettant la création d’environnements sur-mesure, EBRC offre également une série d’innovations. Lesquelles ?

« À travers notre cloud, nous offrons notamment des services DevOps avancés. Nos clients peuvent ainsi développer plus rapidement des produits ou des services tout en intégrant mieux les enjeux de sécurité et de haute disponibilité. Pour nous, agilité et sécurité doivent impérativement aller de pair. »

Deux initiatives de cloud souverain financées par l’État français se sont soldées par un échec.
Quels sont les atouts dont dispose EBRC pour s’imposer là où d’autres n’ont pas réussi ?

« Dès le début, nous avons joué la carte européenne. Construire une Europe digitale est la seule voie possible si les pays européens veulent avoir à nouveau la maîtrise de leurs données. Toutes les récentes initiatives de l’Union européenne vont d’ailleurs dans ce sens. On peut citer le RGPD, le Cybersecurity Act, le projet de certification cyber-sécurité européen ou encore la NIS. Cette dernière directive définit un cadre permettant de renforcer la cyber-résilience des opérateurs de services essentiels et des fournisseurs de services cloud. En tant qu’acteur régulé par les autorités de surveillance du secteur financier, EBRC a déjà mis en œuvre ce type de mesures au Luxembourg. Nous avons également rejoint Hexatrust, une association d’une soixantaine d’entreprises innovantes qui prône l’émergence d’un cloud de confiance européen, efficient et sécurisé. »