Accueil Technologie Impact CO2 d’Internet et des mobiles : Poirson reçoit les opérateurs

Impact CO2 d’Internet et des mobiles : Poirson reçoit les opérateurs

(AFP) – Les fournisseurs d’accès à Internet et les opérateurs mobiles seront reçus jeudi au ministère de la Transition écologique, en vue de l’entrée en vigueur en 2022 d’une obligation les contraignant à afficher l’impact de leurs produits sur le réchauffement climatique.

En vertu de la loi anti-gaspillage promulguée début février, ces entreprises devront dès le 1er janvier 2022 afficher une information à destination des consommateurs, indiquant la quantité de données consommées et les émissions de gaz à effet de serre correspondantes.
Pour « avancer sur la concrétisation » de la nouvelle loi, la secrétaire d’Etat à la Transition écologique Brune Poirson reçoit jeudi à 14H00 les opérateurs, parmi lesquels Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR, a-t-on appris auprès du ministère. Sont également conviés des diffuseurs de contenus qui seront représentés par leurs syndicats, selon la même source, qui évoque aussi la présence de Twitter.

L’information fournie concernerait à la fois la consommation des terminaux (mobiles, ordinateurs, télévisions) mais aussi l’impact carbone de la circulation des données (refroidissement des serveurs, consommation électrique des infrastructures réseau, etc.), explique le ministère.
« Maîtriser l’impact environnemental et énergétique des services numériques est l’une des priorités des opérateurs et de la Fédération » française des télécoms (FFT), a assuré son président, Arthur Dreyfuss. « Nous sommes pleinement mobilisés, aux côtés des acteurs de l’écosystème numérique – constructeurs, hébergeurs et plateformes –, pour aider le gouvernement et l’Ademe (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) à définir l’équivalence entre consommations de données et émissions de gaz à effet de serre« , a-t-il ajouté dans une déclaration à l’AFP.

Trafic de données : + 25 % par an

L’idée pour le gouvernement est à la fois de sensibiliser les abonnés quant aux conséquences de leurs usages numériques, et de pousser les fournisseurs à améliorer leur bilan CO2. Selon l’Ademe, le trafic de données ne cesse de croître (+25% par an) et est responsable de 55% de la consommation annuelle d’énergie du numérique. Par exemple, éteindre sa box (ne pas la laisser en veille) permet d’économiser environ 30 euros par an.
D’après une étude publiée en 2013 par le cabinet Digital Power Group, regarder sur tablette ou smartphone une heure de vidéo HD par semaine pendant un an (soit 52 heures) consomme autant d’énergie que deux réfrigérateurs en un an. Selon l’Ademe, les flux vidéo représentent 60% du flux mondial de données et près de 1% des émissions mondiales de CO2.
Dans le même esprit, la loi anti-gaspillage contient une série de mesures contraignant les fabricants d’appareils électroménagers et électroniques à afficher leurs performances, de réparabilité notamment.