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Bases de données : Chéops déclare la guerre à Oracle

Nicolas Leroy-Fleuriot, le dirigeant de Cheops Technology n’a pas froid aux yeux et n’hésite pas à jouer les trublions.  Il annonçait le 18 avril à la presse le lancement d’une offre de migration de la base de données Oracle, « propriétaire », vers la base de données open source PostgreSQL.

Rappelons qu’il avait annoncé une alternative économique à IBM, il y a tout juste un an, en lançant son offre iCod 400, permettant le paiement à l’usage de  stations AS 400.

Nicolas Leroy-Fleuriot, PDG de Chéops Technology, annonce le 18 avril , à l’hôtel Ritz, son offre de migration vers PostgreSQL

« Aujourd’hui, nous déclarons la guerre à Oracle »

L’idée de la migration vers PostgreSQL est née d’une grosse colère. Après des pannes et incidents sur des serveurs Oracle où l’hébergeur et son client ont souffert du manque de réactivité, de service, de support, d’écoute commerciale de la part des services de l’éditeur, explique le PDG de Cheops.

En substance, selon Nicolas Leroy-Fleuriot,  Oracle est en position de monopole et insupporte les DSI. Les client subissent un coût élevé de licences, avec des « policy » illisibles et inapplicables, et sont traqués par des audits « à charge  ». Enfin, les distributeurs/intégrateurs conservent des marges minuscules…

Face à ce qui pourrait être assimilé à un « racket du licensing », le dirigeant de Chéops convoque la presse ce 18 avril et annonce:  » aujourd’hui, nous déclarons la guerre à Oracle! PostgreSQL est devenue une base de données fiable et sécurisée. Nous avons développé un automate qui permet de quitter Oracle pour aller vers PostgreSQL »

Si on connait bien l’activité d’hébergeur et d’infogéreur de Cheops Technology,avec ses 3 datacenters, on oublie parfois son métier d’origine, le service et la modernisation, qui fonctionne depuis 15 ans, pour faire évoluer les applications de Legacy. « C’est un retour aux sources de Chéops » rappelle son dirigeant. Les clients de la DMT (division modernisation technologique »), sont notamment Sodexo, Coface, Maaf, Aviva, Nielsen. Il ont eu recours souvent à la migration d’Unix vers Linux. 

La division modernisation s’est allié à Dalibo, un expert de PostgreSQL, une base de données open source forte d’un riche écosysteme. Après 3 ans de développement est né un automate de migration.

 

Un ROI est atteint en 2 ans

Transformer for PostgreSQL, l’automate de migration, « n’est pas d’une simple ‘moulinette’, il s’agit d’ un outil puissant, qui traduit le langage » expliquent de concert Fabrice Viault, de la division Modernisation de Chéops et  Philippe Beaudoin de Dalibo.

L’automate effectue la collecte SQL, le référentiel des sources, la traduction PL/SQL, le test et le transport des données. Mais l’intégrateur prévient : « on migre les bases de données des clients par lots, pas toutes en même temps ».

Partenaire de longue date de Cheops Technology,  Dalibo, est un contributeur majeur et de longue date de PostgreSQL et représente « une des plus grosses tribus d’experts PostgreSQL en France ». Il a contribué à des applis comme celles de sauvegarde et de supervision. Il permet d’ailleurs à sa trentaine de collaborateurs de consacrer 20% de leur temps de travail à des contributions à titre personnel à l’outil Open source. « PostgreSQL s’impose comme l’alternative crédible à Oracle et bénéficie d’un écosysteme important » estime Philippe Bauduin.

« Les clients veulent de la liberté »

Avant et après la migration, il faut du test, de la formation, du support, qu’apportent Cheops et Dalibo. Si le client économise les licences Oracle, mais paie du service, quelle est l ’économie ? Le ROI est atteint en 2 ans nous assure Cheops. Et surtout, « les clients veulent de la liberté, nous sommes dans ce moment-là », affirme Nicolas Leroy-Fleuriot.

A l’occasion de cette annonce, le dirigeant de Chéops Technology a fait le point sur ses résultats. Le CA  au 30 avril s’élevait à 104M€, et la croissance devrait être de l’ordre de 10% en 2019 pour atteindre 115M€. La clientèle est constituée à 50% d’ETI, à 25% de grands comptes et à 25% également du secteur public.