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Avec la mort de Bruno Vanryb, la high-tech française perd une de ses figures renommées

Personnalité de l’écosystème numérique, Bruno Vanryb était un serial entrepreneur aux activités multiples depuis 30 ans.

Décédé dans un accident de moto au Maroc, Bruno Vanryb indiquait début décembre dans une interview à la Dépêche du midi que « la passion, c’est le moteur premier d’un entrepreneur ». Son livre « Les 10 commandements de l’entrepreneur », préfacé par Xavier Niel, dans lequel il partage son expérience avec celles et ceux qui ambitionnent de créer ou développer leur entreprise ou start-up, fait encore l’illustration de tête de son compte twitter.
Président de BeBrave (accompagnement des entrepreneurs dans leur croissance), Executive Partner d’Avolta Partners (banque d’affaires), de Cityscoot Paris (scooters électriques en libre-service) et de MCI Group (communication événementielle B to B), cofondateur de Spicee Media (média vidéo), Trixir (réseau social gamifié), de CroissancePlus (réseau français de dirigeants de petites et moyennes entreprises et entreprises de taille intermédiaire françaises) et de Avanquest (logiciels professionnels et grand public), Bruno Vanryb était une vraie personnalité de l’écosystème numérique que nombre de journalistes de la presse spécialisée informatique ont croisé, dès 1983 pour les plus âgés, alors qu’avec Roger Politis, journaliste comme lui pour le compte de magazines spécialisés dans la micro-informatique, il écrivait des ouvrages de vulgarisation informatique.

Une grande figure…

En 1982, il fonde avec ce dernier la société BVRP Software, devenu ensuite Avanquest, puis Claranova. Bruno Vanryb a aussi été l’un des vice-présidents chargé des startups et de l’entreprenariat au CNNum. Pendant plusieurs années, il a été également administrateur puis président du collège Editeurs au Syntec Numérique, où Solutions Numériques a pu le rencontrer. Godefroy de Bentzmann, président de Syntec Numérique, dit dans un communiqué : « Nous sommes profondément touchés par la disparition de Bruno. Visionnaire et engagé, il a toujours su déployer une incroyable énergie pour les grandes causes de notre secteur. Il demeurera un personnage emblématique de la filière tech française ». Guy Mamou-Mani, qui a été président de Syntec Numérique de 2010 à 2016, a tenu lui aussi à lui rendre hommage : «  J’ai eu la chance de servir Syntec Numérique aux côtés de Bruno pendant près de 6 ans, au cours desquels il a accompli un travail remarquable pour le développement des éditeurs de logiciel. Le numérique français perd une grande figure ».

… et une forte personnalité

Laurent Baudart, qui a été directeur général du Syntec Numérique pendant 10 ans, et qui a travaillé avec Bruno Vanryb, insiste davantage, auprès de Solutions Numériques, sur l’aspect humain. Il se souvient de sa personnalité passionnée et sensible, « tout en finesse et en provocation », de sa « fougue », de son côté « décalé, clivant, hors norme parfois ». « Une vraie pile électrique, un d’Artagnan, une sorte de Don Quichotte », qui, s’il pouvait énerver, « devenait attachant, suscitait de l’adhésion, donnait envie de se dépasser ». « On finissait tous par le suivre », se rappelle Laurent Baudart, évoquant le Top 250 des éditeurs de logiciels lancé par Bruno Vanryb et devenu depuis un outil de référence.