Après plusieurs années d’expérimentation accélérée, les entreprises abordent 2026 avec un impératif clair qui est de consolider leurs fondations IT. Entre intensification des cybermenaces, contraintes énergétiques et maturité progressive de l’intelligence artificielle, les décisions technologiques ne peuvent plus être prises en silos.
La cyber-résilience s’impose comme une priorité. La multiplication d’attaques de grande ampleur a révélé les limites des approches reposant sur une solution unique. Les organisations privilégient désormais des architectures de sécurité distribuées, capables de détecter et contenir les incidents avant qu’ils ne se propagent à l’ensemble du système d’information.
L’énergie devient également un facteur structurant des infrastructures numériques. L’accès à l’électricité prend le pas sur la seule efficacité énergétique dans les projets de data centers. La saturation des réseaux freine certains déploiements et pousse les opérateurs à repenser l’architecture et l’implantation des centres de données, notamment via la colocalisation avec des sites de production énergétique. De nouveaux indicateurs, comme le téraoctet par watt, pourraient s’imposer pour mieux mesurer l’efficacité réelle des infrastructures.
Du côté de l’IA, le discours se rationalise. L’attention se déplace de l’entraînement des modèles vers l’inférence et leur intégration dans les processus métiers. Cette évolution met en lumière un frein persistant : la préparation des données, dont la complexité retarde encore la mise en production des projets et limite l’utilisation optimale de ressources coûteuses comme les GPU.
Ces enjeux se croisent avec des préoccupations croissantes autour de la souveraineté des données. Pression réglementaire et tensions géopolitiques incitent de nombreuses organisations à revoir leur dépendance au cloud public et à mieux maîtriser la localisation de leurs données critiques, en particulier dans le secteur public.
À l’approche de 2026, une tendance se confirme : la performance IT repose moins sur une technologie isolée que sur la cohérence globale des choix d’infrastructure, de sécurité et de gouvernance des données.







