Les premiers résultat de l’Observatoire de l’IA responsable montrent que les salariés attendent très majoritairement (74%) une régulation sur le développement de l’IA.
Les salariés demandent à encadrer l’IA. Ils considèrent également que l’AI Act mis en place est une initiative positive. “Cette proportion s’élève à 83 % auprès des utilisateurs d’IA dans le cadre professionnel… l’aspiration à la responsabilité progresse à mesure des usages” observent les auteurs de l’étude. Autre élément, 63 % jugent le développement de l’IA responsable “souhaitable ou indispensable”, dont un quart considère “indispensable”. Ce taux est plus marqué auprès des utilisateurs de l’IA et dans les grandes entreprises (76 %).
“Trois priorités ressortent pour la mise en conformité des IA responsables :
– La mise en place d’une surveillance de l’IA, pour 44 % d’entre eux ;
– La garantie d’une utilisation éthique de l’IA, pour 42 % ;
– La gestion des données collectées (38 %) – en cohérence avec le premier objectif pointé par les répondants, celui de la protection des données” révèle l’étude.
Les utilisateurs d’IA dans le cadre professionnel sont nombreux (66 %) à penser que les IA “responsables” rendraient leur travail plus “efficace”, et les aideraient à “prendre de meilleures décisions” (56 % contre 39 %).
Malgré ces avantages, l’acculturation à l’IA reste à déployer. Près de 63 % des salariés ignorent les démarches de leur entreprise en matière d’IA responsable. Seuls 9 % se réfèrent à une charte ou à un comité d’éthique.
Freins à surmonter
Alors quels sont les principaux obstacles identifiés par les salariés ? Ce sont principalement, le manque de compétences internes (30 % – ce chiffre atteint 38 % dans le cadre professionnel), la complexité technique de l’IA (26 %), les coûts élevés de mise en œuvre (24 %) et la résistance au changement (22 %).
Par ailleurs, les salariés expriment des craintes relatives à l’impact de l’IA sur l’emploi (41 %) et sur la confidentialité des données (33 %). Ils reconnaissent des avantages important sur l’utilisation de l’IA notamment, une meilleure efficacité au travail (44 %), une optimisation des décisions (39 %) et une consommation réduite de ressources (32 %).
La place de la France
Les salariés estiment que la France est distancée en matière d’IA, se classant 5ᵉ derrière les États-Unis, la Chine, la Corée du Sud et Israël. L’IA responsable est perçue comme une opportunité stratégique pour définir une identité européenne et renforcer la compétitivité du pays.