Cloudflare bloque désormais par défaut les bots d’IA non autorisés. Une nouvelle étape vers un Internet où l’accès aux contenus devra passer par le consentement, soutenue par de grands éditeurs et acteurs du web.
Cloudflare bloque par défaut les bots IA non autorisés
Cloudflare devient le premier fournisseur d’infrastructure Internet à bloquer par défaut les robots d’exploration IA qui accèdent au contenu sans autorisation ni rémunération depuis le 1er juillet 2025. Cela permet aux éditeurs de reprendre le contrôle sur l’usage de leurs contenus, notamment face à l’entraînement massif des IA génératives. Les sites web clients peuvent désormais choisir quels bots autoriser, en fonction de leur finalité (entraînement, inférence, recherche…).
Un modèle basé sur l’autorisation pour l’ère de l’IA
Depuis septembre 2024, Cloudflare offrait la possibilité aux propriétaires de sites web de loquer en un clic les robots d’exploration IA. Un million de clients ont fait ce choix simple et efficace depuis. La nouveauté, c’est que désormais, les entreprises d’IA doivent obtenir un accord explicite avant d’extraire du contenu. Tous les nouveaux domaines inscrits sur Cloudflare doivent choisir une politique d’accès aux bots IA. Un gain aussi de temps pour les sites web qui n’auront plus besoin de configurer manuellement leurs paramètres
Cette approche cherche à pallier un modèle obsolète et à garantir un avenir plus durable et équitable entre les créateurs de contenus et l’innovation de l’IA. Avant, les moteurs de recherche indexaient les contenus ce qui générait du trafic et des revenus pour les sites web. Avec les LLM, il n’y a plus cette redirection vers les sources, ce qui fait perdre des financements, et même de l’intérêt à exister pour les créateurs de contenus : « L’avenir même d’Internet se retrouve compromis » alerte Cloudflare.
De très nombreux éditeurs et autres acteurs du web soutiennent cette démarche. Roger Lynch, CEO de Condé Nast a déclaré : « Il s’agit d’une étape cruciale vers la création d’un système d’échange de valeur équitable sur Internet, qui protège les créateurs, soutient le journalisme de qualité et met les acteurs de l’IA face à leurs responsabilités. »