Accueil Cybersécurité Cheops Technology pourrait annoncer  200 millions d’euros de revenus et rachète SolutionData

Cheops Technology pourrait annoncer  200 millions d’euros de revenus et rachète SolutionData

Surfant avec succès sur le concept de cloud souverain, le spécialiste français des infrastructures IT sécurisées affiche une croissance organique à deux chiffres. Il vient d’annoncer le rachat de SolutionData, à Toulouse, et préparer une prochaine acquisition en Suisse, d’une entreprise réalisant, elle, 15millions d’euros de chiffre d’affaires , nous a confié Nicolas Leroy-Fleuriot, PDG de Cheops Technology.

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Renforcement Sur Toulouse et le secteur aéronautique

Cheops a annoncé le 2 octobre le rachat de la société de services toulousaine SolutionData. Créée en 2007, elle compte 65 collaborateurs dans ses trois agences (Toulouse, Bordeaux, Lyon)  et a réalisé un chiffre d’affaires de 25,3 millions d’euros lors de son dernier exercice fiscal. Guillaume Alghisi, directeur général de SolutionData, « se verra largement renforcé dans ses responsabilités », précise le communiqué. Cette acquisition reste soumise à la consultation des instances représentatives des personnels.

« Cela nous renforce sur Toulouse, et nous donne accès à la clientèle du secteur aéronautique dont dispose SolutionData », nous a indiqué Nicolas Leroy-Fleuriot, PDG de Cheops Technology.

Une croissance de 13,5%

 Année après année, Cheops Technology s’impose toujours plus comme un acteur incontournable du cloud dont il a fait le principal axe de son développement. Lors de son dernier exercice fiscal, clos le 30 avril, le groupe bordelais a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 158 millions d’euros, soit une croissance organique de 13,5 %. Les résultats financiers complets seront publiés début octobre.

D’ores et déjà, Nicolas Leroy-Fleuriot, PDG fondateur de Cheops Technology, se tourne vers le prochain exercice 2023/2024. Prudent, au regard du contexte macro-économique, le dirigeant table sur une croissance prévisionnelle de 7 %. En revanche, la croissance externe sera au rendez-vous avec ses deux acquisitions, en complément du rachat, en novembre 2020, de  la société suisse DFi Service, qui réalise dix millions d’euros de chiffre d’affaires dans le cloud et la cybersécurité.

Cap sur le Luxembourg et la Belgique

Avec ses sources de revenus additionnels, Cheops Technology, qui emploie quelque 650 collaborateurs, devrait mécaniquement franchir la barre symbolique des 200 millions d’euros de chiffre d’affaires lors de son prochain exercice. Cette stratégie de croissance externe se double d’ambitions à l’international. Alors que le groupe entend devenir « une référence en termes de souveraineté en France comme en Suisse », son dirigeant se projette vers le Luxembourg et la Belgique où Cheops devrait s’implanter. Au passage, la filiale suisse qui emploie 45 personnes a changé de nom ce 19 septembre pour devenir Cheops Technology Switzerland.

Doubler le CA d’Ile de France en 1 an

Les moteurs de croissance ne se trouvent pas qu’à l’étranger. Nicolas Leroy-Fleuriot mise beaucoup sur la région Paris Ile-de-France. Basée à Boulogne Billancourt, l’agence francilienne, qui emploie une soixantaine collaborateurs, dégage 7,5 millions d’euros alors qu’elle devrait produire, à ses yeux, 40 % du chiffre d’affaires du groupe. « La marge de progression est donc très forte ». Ancien directeur commercial ventes de services de SCC France, Patrick Bernaudin vient de prendre  la tête de cette agence avec, pour objectif, de doubler son chiffre d’affaires en un an.

Un réseau de huit datacenters en France et en Suisse

Du fait de son positionnement, Cheops Technology surfe avec succès sur le concept de cloud souverain. Le groupe s’appuie sur un réseau de cinq datacenters en France (Bordeaux, Paris) et trois en suisse. Certains sont opérés par ses soins d’autres par des hébergeurs spécialisés comme Equinix, SFR ou Telehouse.

iCod, l’offre cloud maison

Cette infrastructure en propre permet à l’offre cloud maison iCod– infrastructure Cheops on demand – de présenter des niveaux très élevés de disponibilité et de performances. « A la différence des hyperscalers, nous pouvons contractuellement garantir le maintien en conditions opérationnelles de l’application hébergée, comme SAP, et pas seulement celui de l’infrastructure », avance Nicolas Leroy-Fleuriot.

Pionnier de la souveraineté

Le dirigeant rappelle que Cheops Technology été un des premiers acteurs à proposer un cloud souverain. « Une souveraineté qui ne se limite pas à l’infrastructure. II y a dix ans, nous n’avons pas fait le choix, comme certains, d’externaliser nos services vers des destinations nearshore ou offshore. Nos opérateurs sont français et basés en France. Le cockpit de surveillance se trouve à notre siège de Bordeaux. »

Cette offre cloud en « one stop shopping » a séduit des entreprises comme Yves Rocher, Cdiscount, le groupe Colisée (Ehpad, Feu Vert ou la chaîne de magasins Cultura. La cible privilégiée étant les ETI, des sociétés réalisant entre 50 millions et 4,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, au total ce sont plus de 250 société ou établissements de santé qui ont basculé dans le Cloud de Cheops

Meilleur partenaire Greenlake de HPE en 2023

Depuis des années, Cheops Technology s’appuie aussi sur son partenariat privilégié avec Hewlett Packard Enterprise (HPE). Le groupe s’est récemment vu décerner en juin, à Las Vegas » le titre de « Greenlake Partner of the Year 2023 ». Devenue une offre phare du portefeuille de HPE, Greenlake apporte la souplesse du cloud aux entreprises qui souhaitent conserver une infrastructure sur site, tout en les déchargeant des problématiques de maintenance et de mise à jour. Basé sur un principe d’abonnement, ce modèle d’infrastructure à la demande constitue un nouveau business model pour les prestataires partenaires.

Offres de migration

Cheops Technology fait aussi évoluer l’activité de sa division appelée DMT pour Division Modernisation Technologique. Cette dernière propose des automates pour industrialiser la bascule des applications et des données d’un système A vers un système B. Après avoir assuré la migration d’Unix propriétaires, comme AIX ou Solaris, vers Linux, la DMT propose, depuis un an, de faciliter le passage d’un SGBDR Oracle à son alternative open source PostgreSQL. Conforama fait partie des clients de ce nouveau service.

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Xavier Biseul et Jean Kaminsky