L’hébergeur et société de services lance en avril Mail in France, « le premier environnement numérique de travail entièrement souverain », comprenant messagerie, visio-conférence, chat et drive de stockage. Une offre basée sur des solutions open source et utilisable à partir de l’interface Microsoft Outlook, sans passer par Exchange. Prix : à partir de 3,4€ /mois et par BAL.
Nicolas Leroy-Fleuriot, président de Cheops Technology, continue infatigablement la construction d’une offre cloud complète et originale. Avec son environnement de travail reposant sur ses infrastructures informatiques Cloud hébergées dans ses 5 datacenters en France, il devient le nouveau « champion de la souveraineté numérique française », prenant de vitesse dans son périmètre les divers consortiums qui ont annoncé pour 2023 ou 2024 leur « cloud souverain » (avec des chefs de file comme Thales, Orange, Docaposte…).
D’autres acteurs comme OVH Cloud ou Oodrive peuvent avoir intégré ce type de briques dans leur marketplace, mais ne les ont pas packagées comme l’ environnement de travail que le lance Cheops Technology.
« Je voyais bien que la problématique de souveraineté des données était importante, elle est devenue cruciale ces 12 derniers mois pour les administrations qui n’ont plus le droit d’être hébergées chez des opérateurs étrangers », affirme-t-il, constatant en conséquence que « les hôpitaux, les cliniques se tournent progressivement vers nous ». De manière générale, estime-t-il, visant les risques du Cloud Act américain « une entreprise ne peut pas échanger des informations de la R&D sur Microsoft 365 ou Gmail ».
« Garantir une sécurité et une confidentialité totales »
Il explique avoir lancé ses équipes il y a deux ans sur une étude de marché pour construire une solution bureautique dont la contrainte était l’interfaçage avec Outlook : « les utilisateurs conservent leur outil Outlook et son interface, il n’y a pas de révolution dans l’usage, je ne suis pas là pour créer une rupture technologique ». Mail in France promet donc une facilité de migration, depuis les outils actuels, et une facilité d’utilisation, garantissant la continuité de l’expérience utilisateur.
L’objectif est « d apporter une sécurité et une confidentialité totales ». Nicolas Leroy-Fleuriot martèle : « Nous garantissons la confidentialité totale des données et la non-exploitation des données de messagerie et de visio-conférence ».
Production : avril 2023
« Nous prenons tout le monde de court, se félicite l’entrepreneur, avec une technologie européenne, bien maîtrisée, en production en Avril 2023 ». Il s’amuse d’aller plus loin dans l’intégration que Microsoft, grâce aux API : » alors que Teams dispose d’une interface séparée de Outlook, nous proposons de notre côté une interface unique ; le chat et la visio sont accessibles, avec un bouton, depuis Outlook ».
Nous n’avons pas pu connaître l’origine précise des composant, N. Leroy-Fleuriot se refusant de dévoiler l’origine des solutions open-source qu’il a assemblées dans « Mail in France ».
10 000 à 20 000 boîtes mails au 31 décembre
La clientèle visée ? Essentiellement les grandes métropoles – où des contacts sont déjà noués avec sans doute une annonce prochaine -, les grosses collectivités, et les ETI. Avec une prévision de 10 000 à 20 000 boites mails pour la fin de l’année, achetées par une vingtaine de clients. Le tarif serait similaire à celui de Microsoft 365, et dégressif en fonction du nombre de boîtes mails, à partir de 3,40€ par mois et par boîte.
Le trublion du Cloud
« L’hégémonie des GAFAM n’a que trop duré ! » déclare avec panache, Nicolas Leroy-Fleuriot, à propos de Mail in France. N’ayant jamais peur de jouer les trublions, c’est un habitué des coups d’éclat. Ce « coup »-là est dans l’air du temps et a toutes les chances d’être gagnant.
Avec 600 collaborateurs, dans 13 agences en France, Cheops Technology a réalisé en 2021/2022 un chiffre d’affaires de 137 millions d’euros, en hausse de 8,2%, et annonce « une croissance organique forte pour 2023 ».
Clin d’oeil : la carte de voeux tintinophile
Le patron de Cheops Technology ne cache pas sa passion pour Tintin. La fusée de « On a marché sur la lune » est plantée à l’entrée du siège de Cheops technology. Et la « carte de voeux » de l’entreprise est détournée d’un album d’Hergé.
