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Atos annonce plus de 2 milliards d’euros de dépréciations pour son exercice 2021

(AFP) – La SSII Atos, qui traverse une mauvaise passe financière, a annoncé le 9 février 2022 avoir déprécié plus de deux milliards d’euros en « goodwill » pour son exercice 2021, afin de tenir compte notamment de la moindre valeur de certains de ses actifs.

La SSII a également mis à jour certaines de ses données financières pour 2021, revoyant le recul de son chiffre d’affaires (à taux de change constants) à -2,6%, alors qu’il l’avait évalué à -2,4% début janvier 2022. Celui-ci est toujours « de l’ordre de 10,8 milliards d’euros », a souligné Atos dans un communiqué.

L’entreprise indique que le recentrage de ses activités, vers le Cloud notamment, l’a conduit à une dépréciation de « goodwill » (écart entre la valeur comptable des acquisitions et le prix
réellement payé par le groupe, NDLR) d’un montant de 1,9 milliard d’euros. Elle va aussi enregistrer une « dépréciation d’actifs sur contrats, des provisions pour créances douteuses et des provisions pour pertes futures, pour un montant maximum d’environ 0,5 milliard d’euros » concernant son second semestre 2021. Atos prévoit de publier le 28 février ses comptes annuels complets pour 2021, ainsi que ses objectifs pour 2022.

Une mauvaise passe financière depuis plusieurs mois

Dirigé pendant plus de dix ans par Thierry Breton, avant que celui-ci ne devienne commissaire européen en octobre 2019, Atos est dans une mauvaise passe financière depuis plusieurs mois. En juillet 2021, la SSII avait déjà dû reconnaître qu’il ne parviendrait pas à renouer avec une croissance de ses ventes en 2021, se bornant à prévoir une stabilité de son chiffre d’affaires à taux de change constants, finalement en repli. En septembre, il a été sorti de l’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, pour être remplacé par Eurofins Scientific, le géant français des laboratoires d’analyses porté par la crise sanitaire.

Cette mauvaise passe a entraîné la chute de la valeur d’Atos en Bourse. Début février, l’action du groupe avait toutefois connu une forte progression après des rumeurs de marché faisant état d’un projet de rachat de ses activités de cybersécurité par Thales. Ce dernier s’était alors dit « potentiellement intéressé par tout actif de cybersécurité qui serait disponible à la vente« , mais affirmé qu' »aucune discussion n'(était) en cours avec Atos à cet égard« ,