Accueil Un écosystème diversifié mais fragile. L'exemple de Sun

Un écosystème diversifié mais fragile. L'exemple de Sun

Depuis quelques mois, les communautés open source étaient en attente des clarifications d’Oracle, suite au rachat de Sun, envers plusieurs projets open source vitaux : Open Office, MySQL, Java, Glassfish, pour ne citer que les principaux. En rachetant Sun, Oracle devient un éditeur et contributeur important de l’open source. Fallait-il continuer à déployer OpenOffice ou MySQL en entreprise ?
“MySQL est le sujet actuel. C’était déjà le cas il y a 3-4 ans avec le rachat de MySQL par Sun” explique Michel Marie Maudet (Linagora). Et depuis 2004, la SSLL préconise auprès de ses clients, une autre base de données open source et très réputée : PostgreSQL. Aujourd’hui, Linagora ne préconise pas non plus de déployer Glassfish, le serveur d’application de Sun et l’implémentation de référence de Java EE. Et bien qu’Oracle ait à plusieurs reprises fourni des gages envers MySQL (support, développement des versions, soutien à la communauté, respect des licences libres), la prudence demeure. L’arrivée de nouveaux dérivés de MySQL représente un risque de confusion envers les utilisateurs. Si l’AFUL se dit vigilante, Laurent Séguin (vice président Aful) précise que : “Oracle n’a pas d’intérêt à torpiller les projets (ouverts)”. Sur Open Office, “nous suivons de près. La communauté et le projet ne mourront pas. Si Oracle monte un business, grand bien leur fasse. L’éditeur n’a pas l’ensemble des compétences” précise M. Séguin.

Si Open Office est un projet hautement stratégique pour l’open source, l’arrivée d’Oracle et les éclaircissements tardifs ont ému une partie de la communauté. Car Sun avait déjà réduit le nombre de développeurs “alloué” au projet. À court terme, Open Office n’aura pas de baisse d’activité chez Oracle, reste le long terme. Là aussi, la plus grande vigilance sera nécessaire.