Accueil Smart City - Un territoire numérique intelligent à Bordeaux

Smart City – Un territoire numérique intelligent à Bordeaux

Bordeaux Métropole a fait un premier pas vers un déploiement à toute l’agglomération d’une infrastructure de « ville intelligente », en équipant le quartier du stade Matmut Atlantique de 500 capteurs connectés.

 

Jérome Nier, Spiecom

« Le groupe SPIE a vocation à rendre les villes “smart” plutôt qu’à essayer de construire un “quartier smart”», explique Jérôme Nier, responsable Développement Activité Internet des Objets chez SPIE ICS, filiale de services numériques de SPIE France, spécialisée dans les services liés aux infrastructures ICT, depuis l’environnement utilisateurs jusqu’au datacenter. Ses cibles ? Le citoyen/ usager et la collectivité. Ses axes de développement ? L’attractivité du territoire et le cadre de vie, la sécurité et le bien-être, le transport et la mobilité. Et pour cela, il faut d’abord « rendre communicants les équipements existants », via les réseaux de communication à disposition (fibre optique, réseau IOT, 5G à venir…), installer des capteurs pour piloter l’ensemble.

Bordeaux Métropole, exemple emblématique

Les solutions mises en place portent sur l’éclairage public, sur la collecte des déchets, sur la sécurité des personnes…

Un bel exemple, dans lequel s’est fortement impliqué Jérôme Nier : dans le quartier du stade Matmut Atlantique, Bordeaux Métropole a choisi d’installer 500 capteurs connectés sur plus de 200 luminaires ainsi que sur des équipements publics variés : bornes de recharge électrique, bornes de contrôle d’accès sur voirie, containers de tri, poubelles, bâtiments publics. Ce projet pilote de territoire numérique intelligent a pour objectif de réduire les consommations énergétiques et de collecter des informations sur un ensemble d’équipements publics afin d’optimiser les services proposés aux usagers par la Métropole.

Ce sont les données des matériels, et pas des usagers qui sont exploitées. « Avec la donnée technique d’un lampadaire, on peut faire pas mal de choses sans être contraint par les données personnelles. »

Croiser les données

Une réflexion qui n’est pas innocente, à l’heure où l’usager s’inquiète de plus en plus de ce que l’on fait avec des données qui le concernent directement – le compteur Linky et la polémique qu’il a engendrée en étant un bon exemple. Un test sur un quartier « avant d’étendre la solution sur tout le territoire », confie le responsable.

A travers cette opération inédite, Bordeaux Métropole nourrit un objectif ambitieux : mesurer l’impact du déploiement d’infrastructures connectées pour améliorer l’efficacité de ses services – en particulier l’éclairage public – et réduire les coûts d’utilisation.

Améliorer l’efficacité des services

Adapté à son équipement d’accueil, chaque capteur peut en mesurer non seulement la consommation énergétique mais aussi le mode de fonctionnement. Cas concret d’utilisation : évaluer le taux de remplissage des containers de tri pour rationaliser les tournées de relève, ce qui participe au décongestionnement du trafic routier et à la diminution de la pollution. La remontée d’informations sur une plateforme unique (via un réseau dédié) et le dialogue avec les équipements publics doit permettre d’optimiser les consommations d’énergie, de prévenir les dysfonctionnements et de mieux comprendre les usages des habitants du quartier.

Un premier test

Au-delà des économies attendues par Bordeaux Métropole, les résidents seront à terme les principaux bénéficiaires de ce projet de territoire intelligent. L’évaluation du taux de remplissage des containers permettra par exemple de rationaliser les tournées de relève et en conséquence de diminuer la pollution et le trafic. L’adaptation de l’éclairage public à la luminosité et à la fréquence de passage est également source d’économies d’énergie. Bornes de recharge, contrôle d’accès et éclairage public fonctionneront de manière optimale, au plus près des usages courants évalués par les capteurs.

Pour Bordeaux Métropole, cette expérimentation est un premier pas vers un déploiement à toute l’agglomération d’une infrastructure de « ville intelligente », en adéquation avec le projet de réflexion « Bordeaux 2050 », qui vise à faire participer les habitants de la Métropole à la définition du Bordeaux de demain.