Connu de tous les médecins, Vidal est une référence. Lorsque Jean Laurent Fabre de Morlhon a rejoint l’équipe informatique, il avait déjà plus de 8 ans d’expérience dans l’agilité. “Nous avons alors tenté de mettre en oeuvre l’agilité. Sur le papier, c’est plutôt bien comme approche”, nous indique- t-il. Jusqu’à l’introduction de l’agilité, le département informatique utilisait une approche classique en cascade, même si elle avait déjà effectué une première tentative de « méthode agile » orientée fonction : Feature Driven Development.
Mais un des premiers obstacles était le choix de la méthode : Scrum, XP, garder FDD ? Scrum fut privilégié. “XP ne semblait pas adéquat car pour la MOE, Scrum est moins brutal que XP” poursuit Jean Laurent Fabre de Morlhon. L’expérience agile chez Vidal a démarré avec la mise en oeuvre d’un projet pilote. “Celui-ci nous a donné satisfaction sur les délais. Le résultat étant un enthousiasme quasi général. C’était il y a deux ans, depuis nous avons continué.” Aujourd’hui, Vidal pilote l’ensemble de ses projets par l’agilité et possède deux équipes de 10 personnes pour s’occuper de quatre projets.
L’importance du product owner
L’une des priorités fut de trouver le Product Owner. “Il fallait expliquer son rôle car cela était dévolu à la MOA, la hiérarchie n’était pas identique non plus. Le plus difficile fut de convaincre. C’est alors que nous avons fait intervenir des intervenants extérieurs comme Valtech pour évangéliser les équipes, la hiérarchssssssssie.” “Il est important de donner du sens à l’agilité”. L’intervention d’experts, de coachs extérieurs peut faciliter l’acceptation de ces changements. “Le changement a mis environ 18 mois. Aujourd’hui, nous avons un pôle de Product Owner pour les différents projets” poursuit Jean Laurent Fabre de Morlhon. Un point crucial soulevé par le responsable : la motivation des équipes. “Nous rêvons d’une entreprise 100 % agile. On n’en n’est pas encore là. Il existe de gros freins”, conclut –il.
