Pourquoi les prix flambent en région parisienne ?

L’Ile de France concentre une large majorité de datacenters sur le marché Hexagonal. A proximité des sièges sociaux, la demande croît rapidement pour des espaces en colocation ou pour accroître la bande passante, plus encore qu’ailleurs, dans les autres capitales Européennes. Cela conforte plutôt Béla Waldhauser, le directeur général de Global Switch, en pleine phase d’expansion : “Je ne crois pas que la pénurie menace bientôt Paris, mais je note que la demande croît plus vite que l’offre, c’est exact. Notre premier site local, Paris 1, est totalement rempli. Nous finalisons la construction de notre second centre, Paris 2, à Clichy, où IBM occupera trois étages sur cinq”. Proche de la Défense, ce neuvième centre de données de l’hébergeur accueillera ses premiers clients dès ce mois de juin. Un tel site représente un investissement conséquent – 130 millions d’Euros environ – que peu d’acteurs peuvent consentir, à présent. En cause, le prix du foncier, mais aussi l’accès à l’énergie et la fluctuation des demandes. Conséquence : les prix de l’hébergement montent régulièrement depuis trois ans et ils devraient encore grimper dans les mois à venir. D’autant que Global Switch peut tabler sur un équilibre entre quatre clientèles distinctes : les opérateurs et prestataires Internet, les MSP (Managed Services Providers), les grandes entreprises du secteur financier et les intégrateurs systèmes comme IBM. Leurs attentes pour 2012 ? “Les sociétés focalisées sur leurs services montent dans la chaîne de valeur et ne veulent plus gérer les soucis d’onduleurs. Les entreprises centrées sur IP veulent à la fois de l’espace et de l’énergie. Les opérateurs de télécommunications ajoutent surtout des capacités pour héberger les systèmes de leurs clients. Et les MSP font de l’externalisation partielle ou du cloud computing. C’est un mélange, de mon point de vue, assez rassurant”.