“Sur le papier, c’est l’idéal” s’enthousiasme Philippe Aillet. Mais dans la réalité, de nombreux facteurs tempèrent rapidement les estimations papier. Tout d’abord, il y a la géographie. “En PACA, pour le Datacenter Euclyde, le free cooling n’était possible et efficace que 5 nuits par an”. Autre solution possible dans les datacenters, la mise en place de “puits canadiens”. Cette technique permet de refroidir l’air par le sol. “Dans notre projet de Datacenter, ce dernier était bâti sur un rocher. Il aurait fallu un budget supplémentaire mais cela aurait fragilisé la construction par rapport aux normes anti-sismiques”.
L’usage d’air frais provenant directement de l’extérieur peut être une solution appréciable mais là aussi il faut se méfier car il faut contrôler l’humidité de l’air et l’abaisser si besoin. Enfin, l’air peut charrier des particules polluantes comme la suie provenant de la circulation automobile qui peut ensuite se déposer sur le matériel et nuire à son fonctionnement optimal. “Toujours en Paca, nous voulions utiliser des panneaux photovoltaïques mais la surface était trop petite pour être un investissement rentable…” nuance encore M. Aillet.
Au-delà de ces aspects techniques, le Datacenter génère aussi des déchets, car les emballages peuvent représenter quelques dizaines de m3 de cartons. Il faut alors prévoir les conditions de collecte et de recyclage.
