Très vite se produit une fuite en avant, qui impose que le DSI puisse rendre particulièrement flexible son SI. Et le Métier va être de plus en plus exigeant sur cette flexibilité, demandant par exemple d’ ouvrir un nouveau service en quelques jours, de modifier telles fonctions, tels processus.
Pour cela, les DSI devront mieux structurer leur service, car, remarque l’expert, “les cordonniers sont les plus mal chaussés”. Le DSI va devoir s’appuyer sur des outils, comme un véritable ERP orienté SI. Il faudra également dégager des crédits pour développer les études. Le DSI doit éviter de faire une gestion au jour le jour et se positionner davantage dans le long terme. Est-ce qu’il y a une confrontation générationnelle ? Opposition des modernistes et des conservateurs ? Un juste milieu est souvent nécessaire estime notre analyste.
La vague web 2 bouleverse le paysage informatique depuis plus de 2 ans. Le DSI est-il impacté ? Paradoxalement, pas réellement note Mathieu Poujol qui rappelle que cette vague ressemble à celle connue avec le eBusiness ou encore le client -serveur. Pourtant, les éditeurs proposent des outils, une intégration rapide, facilitant d’autant la tâche du DSI et des équipes… Point essentiel à rappeler, la gestion des exigences est un problème à ne pas prendre à la légère ! “La conduite du projet constitue toujours un problème” rappelle l’expert. Le souci vient de la phase amont avec une prise en compte, une compréhension des utilisateurs souvent insuffisante. C’est là que l’importance des exigences apparaît.
D’autre part, corollaire de cela, la maintenance et l’évolution. Les deux sont étroitement liés. Le rôle du référentiel se pose et devient incontournable dans le SI. Les éditeurs ont des stratégies différentes. Borland a une vision trop centrée sur le cycle de vie de l’application, pas assez globale. D’autres, comme Rational avec Telelogic, CA ou encore HP (avec Mercury) accompagnent mieux cette démarche. Bref, la gouvernance s’impose mais conserve sa complexité.
