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INTERVIEW – La plateforme Atlas de Jaguar Network sert la stratégie B2B d’Iliad

Kevin Polizzi,
directeur général de Jaguar Network, opérateur et hébergeur national pour les entreprises, souligne l’importance de l’orchestration multicloud.

 

 

Pourquoi Jaguar Network rejoint-elle le groupe Iliad/Free jusqu’ici tourné vers le grand public ?

  • Kevin Polizzi : Le marché B2B se consolide avec la fin du RTC (réseau téléphonique commuté) qui déclenche une bascule vers le FTTH, la fibre optique jusqu’au domicile à moins de 100 euros par mois, et vers le FTTO, la fibre dédiée jusqu’au bureau d’entreprise, deux offres vendues selon un ratio de 1 à 5. Simultanément, les prix du Cloud baissent dans un contexte de forte compétition. Les comités de direction incitent les DSI à migrer vers le Cloud AWS ou vers MS-Azure. Nous avions le choix entre nouer une alliance stratégique ou entamer une cession d’entreprise comme beaucoup d’acteurs alternatifs. Je ne voulais pas arrêter les activités ni les projets de Jaguar Network, qui reste indépendant et multi-opérateur. Ce rapprochement nous permet de devenir la filiale B2B d’Iliad, déjà présent dans le business des datacenters, depuis 2007 avec le rachat de Tiscali-Alice.

La caisse des dépôts et consignations encourage de nouvelles créations de datacenters en France. Comptez-vous en bénéficier ?

  • K. P. : Nous sommes totalement alignés sur cette stratégie car nous pensons qu’elle va dans la bonne voie. A Marseille et au cœur de Lyon, nos centres de données sont équipés de notre propre moteur d’orchestration multicloud, Atlas. Nous envisageons son ouverture en open source pour en faire une réponse souveraine, le partager avec l’essentiel des collectivités territoriales. Il permet de migrer des charges applicatives entre Clouds publics, infrastructures de proximité des centres régionaux et datacenters de type edge. Les cas d’usage concernent la virtualisation des fonctions réseau, l’orchestration de toutes les applications du centre et l’exécution conjointe sur les sites des clients finaux, les industriels restant très attachés à conserver leurs données en interne.

Quelles sont les valeurs principales que vous délivrez aux entreprises ?

  • K. P. : En 2018, nos recettes se sont élevées à 40 millions d’euros et nous visons cette année les 50 millions d’euros. L’essentiel de notre chiffre d’affaires est réalisé auprès de PME et d’ETI françaises qui recherchent un meilleur débit au meilleur prix. Elles cherchent aussi un partenaire de confiance. La confiance et l’innovation doivent être réunies pour délivrer des services numériques fiables, de qualité, comme des communications unifiées par exemple. C’est un véritable enjeu tandis que 10 millions de prises deviennent accessibles à la fibre optique, soit une couverture de 70% des entreprises, PME incluses.

Pour une expansion durable, où innovez-vous en particulier dans le datacenter ?

  • K. P. : Agréés HDS (hébergement de données de santé) et en conformité ISO 27001 et PCI-DSS, nos datacenters hébergent les plateformes les plus critiques. Au-delà des certifications, nous inventons sans cesse de nouveaux usages avec nos clients. Nos prochaines offres innovantes gravitent autour de trois domaines surtout : la smart city, l’e-santé et l’industrie 4.0. Nous investissons 18% de nos recettes dans nos programmes de R&D, soit six fois plus que les entreprises de taille intermédiaire des services numériques. Cela nous permet d’inventer les prochains services Cloud et informatiques.

 


Partage d’expérience

Lionel Royer-Perreaut,
président de 13 Habitat

 

Des capteurs préservent les résidences de 13 Habitat

 

« Il est impératif d’anticiper en matière de réhabilitation et de suivi de l’état des logements. 13 Habitat innove pour le confort de vie de ses locataires. Avec le savoir-faire de Jaguar Network, nous pouvons concevoir une nouvelle façon de gérer nos logements et nos résidences, ce qui contribue au développement et à l’attractivité de notre territoire », déclare Lionel Royer-Perreaut, président de 13 Habitat, l’office HLM du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, et maire des 9ème et 10ème arrondissements de Marseille. Plusieurs capteurs sont installés dans les parties communes afin de signaler en temps réel et d’anticiper tout problème d’équipement et de fonctionnement : court-circuit électrique, fuite d’eau, pollution de l’air ou risque sanitaire.

A l’origine de ces capteurs, les laboratoires internes de Jaguar Network simplifient la mesure de la qualité de l’air par détection de spectres physico-chimiques. Dans les baies informatiques, ils facilitent la maintenance préventive et évitent des incidents d’exploitation.