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De Bpifrance aux business angels

Bpifrance, banque publique d’investissement, intervient en cofinancement aux côtés des banques pour les investissements des entreprises, notamment en garantie, en prêt court terme, prêt à moyen et long terme, et en crédit-bail mobilier. Elle propose aussi des prêts de développement sans prise de garantie, pour financer l’immatériel et les besoins en fonds de roulement ; ceux-ci ont connu une forte hausse de 39 % en 2014, à 1,8 Md€. Parmi ces prêts, le prêt numérique est un prêt bonifié sans caution ni garantie dédié à l’investissement dans les technologies numériques.

Des anges accompagnent les start-ups

Les business angels s’adressent aux start-ups innovantes. “Notre niveau d’intervention varie de 100 000 à 500 000 euros, indique Tanguy de la Fouchardière, président de France Angels, fédération nationale de 78 réseaux de business angels. Nous intervenons au 1er, 2e ou 3e tour de table. Nous avons financé 305 entreprises en 2014, 51 % dans le numérique : nouveaux usages, objets connectés… Nous ne finançons pas une technologie pure mais appliquée c’est-à-dire une offre de services, un produit sur son marché.” Les business angels sélectionnent les projets selon des critères d’innovation, de montant recherché, de valorisation du projet (capacité de l’équipe à aboutir, proof of concept…), sa maturité (sites ou clients pilotes…). La durée moyenne d’investissement est de 7 ans. Les réseaux France Angels interviennent en cofinancement avec des fonds d’amorçage, Bpifrance, des banques : le coefficient multiplicateur est de 3,4. “L’étude, la sélection et l’accompagnement par les business angels, membres bénévoles de réseaux, rassurent les investisseurs, précise M. de la Fouchardière. Le taux de mortalité à 5 ans n’est que de 25 à 30 %, contre 50 % pour les nouvelles entreprises en général.”


 

AVIS D’EXPERT

Que faire quand on a des ressources limitées ?

virginie_baronnetVirginie Baronnet, DSI et directrice administrative et financière

 

Virginie Baronnet est DSI et directrice administrative et financière d’un bureau d’études de prévention et gestion des risques psychosociaux (RPS), qui compte 80 collaborateurs. Elle nous confie ses bonnes pratiques, tirées de son expérience de 16 ans comme responsable et directrice informatique. Réussir à financer des projets informatiques quand on a, en tant que PME, des ressources limitées et que les banques hésitent à suivre l’entreprise, passe par différents moyens. Elle favorise les solutions open source. Elle n’hésite pas aussi à chercher des solutions innovantes auprès de start-ups du numérique qui souhaitent faire tester leurs applications, pour obtenir une promotion importante, voire la gratuité. Une partie des coûts peut être facturé au client métier interne. Côté matériel, elle incite au Bring your own device (BYOD) avec financement d’une part de la maintenance par l’entreprise. Quand elle était responsable informatique de l’association Amnesty International, qui n’avait pas besoin de performances importantes, elle achetait du matériel recyclé auprès de brokers. Enfin, les solutions en SaaS ont aujourd’hui sa faveur. “Depuis mon arrivée il y a un an, j’ai passé les logiciels métier en SaaS. Auparavant, l’entreprise avait des logiciels métiers en mode propriétaire, donc avec des coûts de maintenance, hébergés sur des serveurs chez un prestataire. Les coûts sont lissés. Le gain financier est de 25 %.”