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Avis d’expert – Optimiser le coût du poste de travail avec une approche « environnement de travail »

Eric Mijonnet, consultant Workplace & Collaboration chez T-Systems France Eric-Mijonnet

Si le potentiel d’optimisation du coût (ou TCO) du poste de travail est assez réduit avec les modèles d’architecture de poste de travail dits « managés », une voie intéressante est de changer certains paradigmes du poste de travail lui-même. Eric Mijonnet, énumère les leviers d’optimisation via une approche « environnement de travail »

 

L’ approche « environnement de travail » est caractérisée par :

  • Une consolidation des applications d’entreprises et la suppression de leur « adhérence » aux équipements utilisateurs.
  • Une agrégation et une intégration de tout le portefeuille applicatif (applications héritées, services SaaS externes) au sein d’un catalogue de service.
  • Une automatisation de l’approvisionnement des éléments du catalogue de services ainsi constitué, à disposition des collaborateurs de l’entreprise via un portail en libre-service.
  • Des fonctions de sécurité de bout-en-bout.
  • Le support de nouveaux modes de « consommation » des services informatiques sur des appareils non managés (BYOD), ou faiblement managés.

Au final, les environnements de travail virtualisés se proposent de « dé-complexifier » les postes de travail traditionnels managés. Dès lors, les bénéfices se succèdent pour les entreprises, qu’ils soient économiques ou purement qualitatifs (agilité, gouvernance, etc.).

Les économies sur les coûts de gestion d’incidents

Centre d’assistance

Un gain d’environ 50% est à attendre, grâce à :

  • La mise en place de fonctions en libre-service (« niveau 0 ») accessibles directement depuis l’environnement de travail de l’utilisateur. Il s’agit d’automatiser les demandes des utilisateurs les plus fréquentes, de façon totalement dématérialisée : demandes de nouvelles applications, augmentation de quotas, gestion des imprimantes, accès à des partages, etc.
  • La gestion simplifiée et automatisée des identités ainsi qu’une authentification unifiée, qui engendre une baisse significative des tickets portant sur des problèmes d’accès logiques.
  • La consolidation applicative, consubstantielle aux environnements de travail virtuels, élimine drastiquement les cas d’incidents liés à une problématique locale au poste de travail, et donc engendre une baisse importante du nombre de tickets ; cette même consolidation permet également d’encadrer les problématiques de versions d’applications, de gestion / attribution de licences, traditionnellement à l’origine de nombreux tickets.

Niveau 2

Un gain d’environ 45% est à attendre, grâce au fait que le paradigme du break&fix du poste de travail managé est bouleversé dans l’approche environnement de travail : plus de réparations, synonymes de délais et de coûts ainsi que la nécessité de gérer des stocks d’équipements de rechange. Le paradigme du remplacement est roi, dans la mesure où l’adhérence des applications et des données à l’appareil utilisé est très limitée.

Niveau 3

Dans une logique de poste de travail managé, les équipes de niveau 3 sont généralement en charge des tâches de gestion des masters et de packaging d’applications, des tests des configurations, des opérations d’inventaire et de gestion de parcs ainsi que de la gestion d’incidents en escalade. Dans l’approche environnement de travail, toutes ces tâches sont notablement réduites, conduisant à un gain d’environ 50%.

Les économies sur les coûts de gestion des demandes

Du fait de la centralisation par défaut des environnements de travail, une majorité des postes de travail fixes peut être remplacée par des clients légers, pour lesquels les opérations IMAC/D sont quasi-inexistantes.

Pour une partie des populations mobiles et itinérantes, il est également possible de mettre en œuvre une approche similaire, en prenant soin de centraliser au maximum les applications métiers et à ne déployer localement que les applications de productivité.

Quant à l’approvisionnement des applications, il s’effectue par le biais de fonctions en libre-service. A l’arrivée, des économies de 50% à 80% sont envisageables sur ces aspects.

Les économies sur les coûts matériels

Pour obtenir 30% d’économie, il est possible de jouer ici sur deux leviers, découlant des changements de paradigmes précédemment évoqués :

  • Rallonger la durée d’amortissement des équipements, rendu possible grâce à la logique de remplacement qui se substitue à celle de réparation.
  • Favoriser les équipements types clients légers, en particulier pour les postes fixes. Pour les utilisateurs en situation de mobilité, un ultrabook ou une tablette Windows à faible coût peut être privilégié, dimensionnés pour faire fonctionner les outils bureautiques en mode déconnecté.