L’étude de Gartner préconise aussi aux acteurs du BPM de remettre en cause les pratiques du développement traditionnel pour mieux s’insérer dans le “tout-service” (SOA). Elle prévoit que la composition, définie ici comme “l’assemblage orchestré de données, de processus et de services”, remplacera graduellement les applications en tant qu’implémentation première des systèmes logiciels métier. La composition fournit aux éditeurs la possibilité d’adresser directement l’éternelle problématique des interfaces utilisateurs et fournit l’occasion aux intégrateurs de revisiter leur méthodologie projet et leur relation client.
Les impacts méthodologiques du rapprochement entre le BPM et le MDD ne sont donc pas négligeables. Il faut en priorité revoir la manière dont le client final est impliqué dans la réalisation des systèmes pour tirer parti au mieux de l’agilité émergeant de cette innovation. Il faut aussi accepter que si l’implication directe du client est susceptible d’accroître notablement sa satisfaction finale, elle peut aussi impliquer une évolution progressive des besoins. Si les méthodologies agiles (Scrum, XP etc.), grâce à leurs itérations rendant visibles les résultats intermédiaires au demandeur, permettent de couvrir plus rapidement les besoins exprimés par le client que les méthodes traditionnelles (cycles en V, cascade), l’approche MD permet d’aller encore plus loin : en allégeant la formalisation des spécifications, en promouvant le modèle en tant qu’outil centralisé de communication et en industrialisant la production de l’application, elle accroît encore l’agilité et la faculté de couvrir des besoins fluctuants.
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