Accueil 2 questions à Benoît Delpierre et Eric Greffier

2 questions à Benoît Delpierre et Eric Greffier

Éric Greffier,
responsable technologique en charge des Jeux olympiques chez Cisco

« La cybersécurité est pilotée pour la première fois depuis un point central, au siège. »

Depuis quand Cisco est-il partenaire technologique des JO ?

Nous sommes partenaires des équipements réseau depuis Londres (2012), avec Rio en 2016 et Tokyo en 2021. Pour cette nouvelle édition, nous arrivons avec un existant bien établi. Pour autant, les environnements récents, au-delà d’être nouveaux, plus puissants, plus robustes et un peu moins énergivores, amènent des capacités d’automatisation bien supérieures à ce qui se faisait avant. Notre enjeu de
départ a été de trouver comment exploiter ces capacités pour rendre le projet le plus simple possible, mais nous n’avons pas rencontré d’écueil particulier.

Quels ont été les principaux défis en termes de cybersécurité ?

Jusqu’ici, dans le monde de la cyber, chaque grand applicatif ou domaine technologique arrivait avec ses propres mécanismes de cyberprotection, ce qui exige un minimum de coordination. Paris 2024 est une première dans le sens où le point de départ était d’avoir un seul environnement de pilotage unifié qui ne vienne pas des domaines mais qui soit transverse, avec des responsabilités claires et une organisation de la cybersécurité. Cela ressemble désormais à ce qui se fait au sein d’une grande entreprise.  


 

Benoît Delpierre,   
responsable technologique en charge des Jeux olympiques chez Eviden

Comment est organisée la gouvernance cyber des JO 2024 ?

D’un point de vue global, c’est Paris 2024 qui est en charge de la gouvernance et qui donne le cap en matière de cybersécurité avec, évidemment, l’apport de ses partenaires. Côté Eviden, nous travaillons en étroite collaboration avec les équipes de Cisco, qui nous ont fourni les briques technologiques pour concrétiser nos ambitions en matière de cybersécurité.
Elles nous apportent également leur expertise, notamment vis-à-vis de notre SOC qui comporte aussi bien des métiers d’analyste cyber que des métiers liés à la threat
intelligence et à la réponse aux incidents.

Comment intervenez-vous ?

Je suis intégré aux équipes sécurité cyber de Paris 2024 dans leurs locaux, au sein du bâtiment Pulse. Je suis au milieu des équipes, avec elles, et je fais le lien avec les équipes opérationnelles sécurité Paris 2024 et nos équipes d’expertise Eviden qui s’occupent de la détection. Nous avons également des collaborateurs dans nos différents établissements européens, comme en Pologne et en Roumanie. Pour nous, c’est un projet européen. Au total, ce sont entre 50 et 60  personnes de chez Eviden qui interviennent en vue d’être opérationnelles 24 heures sur 24 et 7  jours sur 7 durant les Jeux. On compte également 30 à 40 personnes, chez Cisco, qui ont contribué à la construction du programme.  

Le bâtiment Pulse, siège de Paris 2024