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Brevets quantiques : la France confirme sa place parmi les leaders européens

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La France confirme sa montée en puissance dans les technologies quantiques. Selon une étude conjointe inédite de l’Office européen des brevets (OEB) et de l’OCDE, elle figure désormais parmi les trois pays européens les plus actifs en matière de brevets quantiques, portée par un écosystème dense, un fort engagement public et l’émergence de start-ups deeptech de premier plan.

Une dynamique quantique en forte accélération

La France s’impose comme l’un des acteurs majeurs européens des technologies quantiques. D’après une étude publiée ce jour par l’Office européen des brevets (OEB) et l’OCDE, le pays se classe au troisième rang européen en matière de brevets quantiques sur la période 2005-2024, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Au total, ce sont 334 familles internationales de brevets qui ont été déposées par des acteurs français. Deux segments concentrent l’essentiel de cette activité : les communications quantiques (140 brevets) et l’informatique quantique (139 brevets), confirmant un positionnement fort sur les technologies cœur du secteur.

Un panorama inédit de l’écosystème quantique

L’étude propose pour la première fois une cartographie complète de l’écosystème quantique, couvrant les dépôts de brevets, les investissements, les compétences, les acteurs industriels et les politiques publiques. À l’échelle mondiale, le nombre de brevets quantiques a été multiplié par cinq en dix ans, illustrant l’entrée du secteur dans une phase d’accélération rapide. Cette croissance s’accompagne toutefois de défis structurants, notamment en matière de passage à l’échelle, de financement privé et de commercialisation des technologies, alors que de nombreux acteurs restent encore en phase de recherche ou de démonstration.

Un écosystème français dense et très spécialisé

En France, cette dynamique repose sur un écosystème particulièrement dense, avec 89 acteurs identifiés, dont 34 % sont spécialisés à 100 % dans le quantique, l’un des taux les plus élevés en Europe. Sur la dernière décennie, la France capte 3,1 % des investissements mondiaux dans le quantique et finance près de 4 % des entreprises spécialisées du secteur.

Le soutien public joue un rôle structurant. L’État représente 20 % des financements des entreprises quantiques françaises, dans la continuité de la Stratégie nationale quantique lancée en 2021, et consacre plus de 2 % de la R&D publique à ces technologies.

La recherche publique comme pilier stratégique

La recherche publique française apparaît comme l’un des piliers de cette montée en puissance. Le CNRS figure parmi les principaux déposants mondiaux de brevets quantiques et se distingue notamment dans la détection quantique, tandis que le CEA s’impose également comme un acteur de référence en informatique quantique. Ces performances confirment le rôle central des organismes publics dans la structuration et la crédibilité internationale de la filière française.

PASQAL et C12, symboles de la deeptech française

Côté industriel, l’étude met en lumière la montée en puissance de start-ups deeptech françaises. PASQAL, spécialiste de l’informatique quantique à atomes neutres, s’est imposée comme un acteur full-stack de référence à l’international. C12, issue de l’ENS, développe quant à elle des processeurs quantiques fondés sur les nanotubes de carbone et incarne une nouvelle génération d’approches matérielles prometteuses. Deux trajectoires emblématiques d’une filière française qui combine excellence scientifique, innovation industrielle et ambition internationale.