Entre surconfiance des dirigeants et adoption accélérée de l’IA générative, les entreprises françaises peinent encore à atteindre une véritable cyber-résilience. Le baromètre mondial de Cohesity révèle un décalage inquiétant entre perception et réalité, avec des impacts financiers majeurs à la clé.
La confiance affichée par les entreprises françaises en matière de cyber-résilience masque une réalité plus fragile. Selon le premier baromètre mondial publié par Cohesity, 83 % des entreprises cotées en France ont dû réviser leurs prévisions de bénéfices après une cyberattaque majeure, contre 70 % dans le reste du monde. Autrement dit, les incidents de cybersécurité ne se limitent plus à une crise technique : ils affectent désormais directement les performances financières et la confiance des marchés.
L’étude révèle aussi une fracture croissante entre perception et préparation : près d’un dirigeant français sur deux (47 %) se dit confiant dans la stratégie de résilience de son organisation, alors que 79 % estiment que l’adoption de l’IA générative progresse plus vite que leur capacité à en maîtriser les risques. Une tendance qui vient confirmer les constats déjà relevés dans nos précédents dossiers : si les entreprises françaises affichent une confiance croissante dans leurs dispositifs de sécurité, leurs moyens réels de défense et de remédiation peinent encore à suivre le rythme imposé par l’IA générative et la complexité des attaques.
Pour Olivier Savornin, Vice-Président Europe chez Cohesity, cette « fracture de la cyber-résilience » traduit un retard structurel dans la capacité à se remettre rapidement d’un incident : « La résilience n’est plus seulement une affaire de défense : c’est une question de performance et de survie stratégique. »
Cohesity plaide pour une approche unifiée de la sécurité des données, alimentée par l’IA et fondée sur le principe du Zero Trust, un axe déjà au cœur de nombreuses stratégies évoquées par les experts que nous avons récemment interrogés.
