Les agents IA deviennent un moteur de transformations organisationnelles. Les entreprises qui n’intègrent pas ces systèmes risquent d’être rapidement distancées, alors que les leaders adoptant ces technologies dopent leurs performances selon Boston Consulting Group.
“Les entreprises leaders en IA génèrent désormais une croissance des revenus deux fois supérieure et des économies de coûts 40 % plus élevées que les retardataires“, tel est le constat de l’étude du BCG “The Widening AI Value Gap“. Selon le cabinet, les agents IA constituent un facteur clé de cet écart croissant entre les entreprises utilisant l’IA et celles qui sont en retard.
“Contrairement aux modèles traditionnels, les systèmes agentiques apprennent, raisonnent et agissent de manière autonome pour résoudre des problèmes complexes à plusieurs étapes“, affirment les auteurs. Ils procurent un avantage concurrentiels. Les agents représenteraient déjà 17 % de la valeur totale de l’IA en 2025. Cette part devrait croître pour atteindre 29 % d’ici 2028. Les agents joueraient donc un rôle important dans la création de valeur puisqu’ils sont capables de réaliser nombre de tâche à la place d’un humain. Ce qui en terme de cybersécurité et de responsabilité n’est pas sans conséquence.
Les investissements paient
Les entreprises les plus en avance allouent 15 % de leur budget IA au développement d’agents. Un tiers des entreprises les plus avancées utilisent déjà des agents, contre 12 % seulement chez les entreprises en phase d’industrialisation, et quasiment aucune chez les retardataires. L’étude rappelle que 70 % de la valeur de l’IA est concentrée dans les fonctions telles que les ventes, le marketing, la production, la chaîne logistique et la tarification.
Un socle de transformation des modèles
“L’IA agentique n’est pas un concept futuriste ; elle transforme déjà les flux de travail et redéfinit les rôles. Les entreprises doivent la considérer comme la prochaine étape du déploiement de l’IA à grande échelle, et non comme un point de départ” affirme Amanda Luther, directrice générale et associée principale chez BCG et co-auteure du rapport.
Le rapport préconise cinq axes pour doper l’IA. Les consultants proposent que le projet IA soit conduit au niveau du COMEX. Il est nécessaire de redéfinir les priorités et les activités pour créer de la valeur. Il est également nécessaire de repenser les RH et l’organisation afin de mettre en place un modèle d’activités basé sur la complémentarité humain–agent IA. La conservation et la formation des talents vers de nouveaux usages doivent également être prioritaires. Enfin, l’architecture technologique et la gestion des données sont des conditions préalables pour réussir.