L’adoption des plateformes d’IA générative et des agents d’IA s’accélère de 50 % en entreprise, mais plus de la moitié des usages proviennent encore du Shadow AI, selon le dernier rapport Threat Labs de Netskope. Une tendance qui accroît fortement les risques de sécurité.
Une adoption fulgurante mais risquée
L’IA générative s’impose rapidement dans les organisations. Déjà 41 % des entreprises utilisent au moins une plateforme GenAI, avec une domination de Microsoft Azure OpenAI (29 %), suivie d’Amazon Bedrock (22 %) et Google Vertex AI (7,2 %). Mais si l’usage s’accélère, il échappe encore largement aux contrôles : plus d’une application sur deux déployée par les employés relève du Shadow AI.
Les agents d’IA en première ligne
Les entreprises explorent aussi les usages locaux. Un tiers d’entre elles (34 %) utilisent désormais des interfaces de grands modèles de langage, Ollama étant largement en tête (33 %). GitHub Copilot s’impose de son côté dans 39 % des entreprises. Par ailleurs, les agents d’IA sur site multiplient les accès à des services externes : 66 % des organisations sollicitent l’API d’OpenAI et 13 % celle d’Anthropic.
Vers une gouvernance renforcée
Netskope suit aujourd’hui plus de 1 550 applications GenAI, contre seulement 317 en février. ChatGPT recule pour la première fois en entreprise, au profit de Claude, Perplexity, Grammarly, Gamma et Grok. Pour limiter les risques, Netskope recommande aux organisations d’inventorier les outils réellement utilisés, de restreindre l’accès aux applications validées, d’appliquer des cadres de sécurité adaptés pour l’IA sur site et de renforcer la surveillance continue.