Le 17 juin, l’une des plus importantes banques d’Iran a subi une cyberattaque d’une grande ampleur. Les auteurs présumés de l’attaque appartiennent au groupe pro-israélien Predatory Sparrow.
Gonjeshke Darande ou Preadatory Sparrow a revendiqué la destruction de toutes les données de la banque Sepah. Ce groupe pro-israélien a annoncé également sur son compte X que cette attaque a causé des perturbations d’accès pour les clients et notamment sur des stations-services utilisant la banque iranienne pour effectuer leurs opérations. Pour l’heure, aucune communication officielle de la part du gouvernement iranien n’a été rendue. L’agence iranienne Fras évoque cependant des difficultés d’accès pour les clients de la banque :
« Il y a une heure, une cyberattaque a visé l’infrastructure de la Banque Sepah, provoquant des perturbations dans les services en ligne de l’établissement »
Des réseaux de transports aux finances : un basculement stratégique ?
Les cybercriminels pointent du doigt un lien entre la banque Sepah et les Gardiens de la Révolution et un usage supposé de la banque pour financer des groupes armés, contourner les sanctions et soutenir les programmes nucléaires et balistiques iraniens. Predatory Sparrow n’en est pas à son premier coup d’essai puisqu’en 2021, déjà, il avait causé une paralysie du réseau ferroviaire iranien puis un piratage massif de stations-services en Iran également, en 2023. Ses cyberattaques visent les infrastructures critiques et s’accompagnent de messages politiques et provocateurs publiés sur les réseaux.