Accueil Juridique 2 000 plaignants annoncés contre une plateforme d’investissements en cryptomonnaie

2 000 plaignants annoncés contre une plateforme d’investissements en cryptomonnaie

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 (AFP) – Plus de 2 000 personnes ont déposé plainte ces derniers mois à Paris contre les dirigeants de la plateforme d’investissements en cryptoactifs OmegaPro qui a disparu, a appris l’AFP mercredi auprès de plusieurs avocats.

Mercredi, les avocats Antoine Ory et Elias Bourran ont annoncé dans un communiqué à l’AFP avoir déposé plainte la veille au nom de « plus de 1 800 victimes » pour escroquerie, abus de confiance et pratiques commerciales trompeuses en bande organisée, auprès du tribunal judiciaire de Paris. D’après eux, OmegaPro, une société de marketing et de réseau immatriculée à Saint-Vincent-et-les-Grenadines et créée en 2018, a promis à des personnes des rendements « pouvant aller jusqu’à 300 % sur une durée maximale de 16 mois » en échange d’investissements en cryptomonnaie et de participation active au système via un système de « parrainages » revenant au recrutement de proches.

Si la société a connu un certain succès, elle a commencé à péricliter à partir de fin 2022, entraînant un gel des fonds. Sur son compte X (ex-Twitter), OmegaPro a d’abord évoqué des problèmes techniques avant de se dire victime d’une cyber attaque. Plus tard, des rumeurs ont évoqué un possible gel des fonds par le FBI américain. Le site internet a disparu en juillet 2023, sans que les utilisateurs ne puissent récupérer leur mise, même s’ils se voyaient proposer de réinvestir leur argent dans le nouveau réseau Go Global, répondant à une mécanique comparable.

OmegaPro sur liste noire

Les avocats évoquent un préjudice de « plusieurs centaines de millions d’euros » pour les clients français. L’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) avaient placé OmegaPro sur liste noire en août 2020 notamment pour sa promotion de « gains irréalistes » sur le Forex, « un marché risqué« , puis lancé une nouvelle alerte en mai 2022. En décembre, « 250 à 300 plaignants » avaient déjà déposé plainte à Paris pour escroquerie pour un « préjudice minimal évalué à 3,4 millions d’euros« , a précisé leur avocat Me Anthony Bem à l’AFP. Sollicité vendredi, le parquet de Paris a indiqué qu’aucune procédure
n’était en cours.