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Ouverture du procès de 3 Anonymous pour des attaques contre des sites web institutionnels

Anonymous
Masque Anonymous

Trois militants des « Anonymous », accusés d’avoir lancé des attaques informatiques contre le site de l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra), ceux du conseil régional de Lorraine, du conseil général de la Meuse, et celui du ministère de la Défense, comparaissent ce lundi 9 novembre devant le tribunal correctionnel de Nancy

David Druart, 41 ans, Loïc Schneider, 20 ans, et Cédric Sibille, 36 ans sont poursuivis pour « accès frauduleux dans un système de traitement informatisé de données », « suppression de données résultant d’un accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données » et « entrave au fonctionnement d’un système de traitement de données », avec comme circonstance aggravante que les faits ont été commis en bande organisée. Ils risquent 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende. Les attaques pour lesquelles les trois suspects sont jugés sont de type « attaques par déni de service »: il s’agit de saturer les serveurs concernés, pour les rendre inaccessibles au public. « Si on interdit les manifestations numériques aujourd’hui, demain on va peut-être interdire les manifestations dans les rues« , a déclaré à l’AFP un militant venu soutenir les accusés, masque des « Anomymous » sur le visage. « C’est un acte politique, c’est l’équivalent de se mettre devant la porte du conseil général de la Meuse avec une banderole et de bloquer quelques heures. C’est tout, ils n’ont rien fait d’autre« , a ajouté Antoine Godinot, un militant écologiste Bure Stop. L’attaque contre le site du ministère de la Défense avait été revendiquée pour « venger » la mort, le 26 octobre, du militant écologiste Rémi Fraisse, opposé au barrage de Sivens. Les autres ont été commises dans le cadre de l’ #opGPII, opération organisée par les Anonymous contre les « les Grands Projets Inutiles et Imposés ». Dans ce cas précis, c’est le projet de l’Andra d’un site d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse) qui était visé.

 

Auteur : la rédaction avec AFP