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Le datacenter commercial arrive à maturité

Cloud computing, trafics Internet, traitements répartis… tout se passe dans les datacenters à présent. Si les investissements ont ralenti au début 2012, le gel des dépenses des collectivités et des entreprises prend fin depuis quelques semaines. Cette torpeur temporaire est attribuée à la conjonction d’une crise monétaire continentale et aux incertitudes d’une période électorale. L’attitude du ‘hérisson’, bien française, semble derrière nous : “La demande repart de plus belle. Les années 2010 resteront celles de la maturité de l’industrie du datacenter commercial”, confirme Stéphane Duproz. Il rappelle qu’il s’agit d’une industrie encore jeune et qui a connu plusieurs soubresauts déjà. Son décollage en France correspond à celui du haut débit dans le grand public : “l’explosion du commerce électronique a précédé la confiance des internautes qui achètent maintenant volontiers en ligne. Puis la maturité des offres de services managés a séduit les entreprises. Nous sommes à présent sur un rythme de croissance convenable et pouvons répondre à la demande, même si elle croît considérablement et de manière heurtée.» Le datacenter est confronté à une ligne de coûts fixes – sa surface en mètres carrés reste relativement stable dans le temps – mais aussi au prix de l’électricité qui augmente vite. Cet élément variable oblige à surveiller et à économiser la consommation électrique du datacenter : “Nous cherchons à réduire notre indice d’efficacité énergétique en améliorant le rendement du campus ou du bâtiment que l’on conçoit et en projetant sa consommation à pleine charge. Le plus mauvais indice PUE (Power Usage Effectiveness), intervient lorsqu’on allume le datacenter pour la première fois, avec un design traditionnel. Au fil des ans, des innovations technologiques apparaissent et nous devons faire des choix pertinents sur un ensemble d’équipements intervenant dans la chaîne de production du datacenter. Il y a des pertes électriques liées à la climatisation ou à la chaîne électrique elle-même, du transformateur jusqu’à la baie du client, nous devons tout vérifier. Les onduleurs eux-mêmes ont besoin de climatisation”, explique Nicolas Fontés d’Iliad Datacenter. Le poids de l’énergie dans la facture du client final dépend aussi de cette recherche d’efficacité chez son prestataire. Plus l’infrastructure délivre de la puissance et de la redondance, plus elle consomme et plus les coûts augmentent pour l’utilisateur.