Des logiciels toujours plus performants

Les éditeurs sont aussi touchés que les constructeurs par l’évolution des techniques informatiques et ont dû adapter leurs logiciels de sauvegarde en conséquence. Plusieurs innovations sont apparues pour profiter des avantages apportés par les disques. C’est notamment le cas du mode block. Ce procédé consiste à découper un fichier en plusieurs parties. En cas de changement ou de mise à jour, l’application ne prendra pas en compte l’ensemble du document, mais uniquement le bloc modifié. “Ce procédé est inapplicable avec les bandes, explique Marc Rotceig, gérant de RapidoBackup, une entreprise de stockage en ligne. En effet, l’enregistrement des informations est séquentiel et, en cas de changement, il faut repartir de zéro ou continuer là où on en était. Avec le disque, pas de problème. Les blocs modifiés sont stockés n’importe où, et le mécanisme se charge de les retrouver”. L’autre révolution, connue sous le nom de déduplication est apparue il y a deux ans et a été très rapidement intégrée aux catalogues des fournisseurs, tant éditeurs que constructeurs. Cette technologie consiste à indexer les fichiers présents sur les serveurs ou les postes de travail afin de détecter les doublons (par exemple, une même pièce jointe placée dans un mailing reçu par plusieurs collaborateurs). Après analyse des disques, le logiciel ou l’appliance de sauvegarde ne transférera qu’une seule occurrence du document. “L’avantage de la déduplication est d’économiser l’espace de stockage tout en réduisant les volumes d’infor mations qui transitent sur le réseau, reprend Gabriel Chaher. Si séduisante soit-elle, la déduplication n’est pas la panacée. Elle est parfaite pour nombre de grandes PME qui n’ont qu’à s’équiper d’une appliance ou d’un programme dédié, certains grands comptes en ont vu les limites. Il ne faut en effet pas perdre de vue que les volumes de données augmentent toujours, déduplication ou pas. Il est alors temps, en cas de saturation d’une baie de sauvegarde, d’en installer une nouvelle qui sera également dédupliquée. Se pose alors la question de la synchronisation entre les deux. Dernier problème, la déduplication est gourmande en mémoire et en ressource processeur. Doit-on alors placer le logiciel sur un serveur musclé, où faut-il- déporter la puissance de calcul vers les périphériques de stockage. Ici encore, un choix doit être fait par le DSI”.