Une image rassurante. Huawei a profité du Forum International de la Cybersécurité de Lille (FIC) pour présenter son nouveau directeur de la cybersécurité pour la France. Nous l’avons rencontré.
La sécurité, visiblement un cheval de bataille en France pour Huawei, fournisseur de solutions numériques en terminaux, réseaux et Cloud, pour les opérateurs, entreprises et consommateurs, qui doit convaincre les entreprises locales de faire confiance à un groupe chinois – on le sait peu mais dans le domaine des infrastructures réseaux, Huawei équipe de grands acteurs comme Orange et SFR.
On comprend bien, stratégiquement, que c’est la mission principale de Gwénaël Rouillec, le nouveau directeur de la cybersécurité pour la France. Il doit s’assurer des « bonnes pratiques » en la matière en interne (sur les divisions réseaux, entreprise et grand public) et en externe auprès des clients. Le nouveau responsable affirme qu’il s’agit d’une forte « volonté politique » du groupe, que des « partenariats avec des agences gouvernementales » sont noués et que des investissements sont à la clé, rappelant les milliards engloutis par la R & D, sans vouloir préciser la part consacrée à la sécurité.
Doté d’un parcours original, Gwénaël Rouillec, âgé de 48 ans, est diplômé de l’Ecole Militaire du Mans, de l’Université de Marne-la-Vallée et Doctorant à l’Université Panthéon-Assas en sécurité IT. Après une carrière militaire de plus de 10 ans, il a occupé les postes de responsable Systèmes et Réseaux pour le groupe Expert Line, puis de responsable Sécurité et Sûreté Informatique du groupe Eiffage de 1998 et 2016. Il était notamment en charge de la mise en œuvre de la PSSI, des périmètres sûreté informatique, des choix techniques et technologiques de la sécurité et de la cybersécurité. Il poursuit, en parallèle, sa carrière militaire en tant que Capitaine de réserve de la Gendarmerie Nationale et participe aux actions cybersécurité de cette dernière. Voilà de quoi donner une image rassurante.
Les collaborateurs de Huawei soumis à un test annuel sur la sécurité
Tous les collaborateurs de Huawei doivent passer un test en ligne pour s’assurer de leurs compétences en matière de cybersécurité. Et mieux vaut réussir…
Parmi les attributions de Gwénaël Rouillec : s’assurer que les 600 collaborateurs français ont un niveau suffisant en cybersécurité – tout comme c’est le cas pour l’ensemble des salariés du groupe, soit 170 000 employés. Pour cela, chaque année, les collaborateurs doivent passer « un test en ligne », d’une quarantaine de questions. Pour le réussir, il faut obtenir « 80 % de bonnes réponses ». « Je le passe moi-même », nous assure Gwénaël Rouillec. A défaut, on peut être « bloqué dans son avancement ou ne pas percevoir ses primes » , répond-il à notre interrogation en cas d’échec. On ne connaîtra pas le taux de réussite…
