Accueil Business Wipro, l'ESN indienne, veut « relancer la machine en France »

Wipro, l'ESN indienne, veut « relancer la machine en France »

Wipro a de nombreuses ambitions dans l’Hexagone. Elle a récemment nommé un nouveau directeur général pour la France, Hervé Sortais, qui nous explique sa stratégie.

 

Wipro, c’est un effectif de 140 000 personnes dans le monde. Installée dans 63 pays, l’entreprise spécialisée dans les technologies de l’information, le conseil et l’externalisation réalise 50 % de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis et 30 % en Europe, où le groupe possède un datacenter au Royaume-Uni et un autre, récent, à Meerbusch en Allemagne. Installée en France depuis 2001, elle est présente à Clermont Ferrand avec un centre de développement stratégique global, à Rennes avec un centre de delivery near-shore et Paris où se trouve son bureau commercial et marketing. Interrogé par la rédaction sur sa stratégie française, Hervé Sortais nous confie que Wipro compte bien « relancer la machine» et nous précise que l’entreprise s’inscrit dans « une démarche d’ingénieur et dans une approche de co-construction», pour les solutions proposées à ses clients. Le nouveau directeur général met également en avant « la capacité d’innovation, de recherche et développement » de l’entreprise au travers de séminaires et de labs pour aider les clients à vendre plus, à réduire leurs coûts ou améliorer leurs processus métier. Wipro France se concentre sur plusieurs secteurs de prédilection : le manufacturing, la banque/finance/assurance, la distribution et les télécoms.

Renforcer les équipes et faire des acquisitions

Pour se développer sur le territoire, Wipro va embaucher une centaine de personnes, nous révèle le directeur général, mais aussi faire des acquisitions. S’il n’y a pas de négociations en cours, « nous sommes en phase de recherche active », précise-t-il, en quête d’entreprises « qui les complètent et partagent le même ADN avec une double compétence métier et technologie associée à une démarche d’ingénieur. Et capables de s’adresser aux clients de leurs clients. » Interrogé sur la taille que devrait avoir ces entreprises, Hervé Sortais nous précise qu’elles devraient être « de taille inférieure ou égale à la nôtre ». Le DG met en avant les facultés indiennes d’agilité du groupe, de grande écoute et d’humilité, ainsi que son « appétit pour comprendre et analyser les problématiques », puis industrialiser et rendre réutilisables les solutions. La France ajoute sa capacité à piloter et à expliquer. Wipo souhaite être une « entreprise citoyenne », s’intégrant dans l’écosystème des ESN, au travers notamment de groupes de travail et du Syntec, premier syndicat professionnel de l’écosystème numérique français. Le nouveau directeur général France met enfin l’accent sur les valeurs qu’il souhaite renforcer dans l’entreprise : « le respect, la responsabilité, l’éthique, le sens de l’équité et la loyauté ». Donner du sens et recréer une intelligence collective, voilà son but.

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Hervé Sortais : sa bio express 
Avant de rejoindre Wipro, Hervé Sortais a été vice-président de Lawson Software, une entreprise de logiciels ERP américaine, au sein de laquelle il a exercé plusieurs postes de direction dans toute l’Europe. Il a été président de Gedas Gmbh, société de services informatiques de Volkswagen AG pour le secteur automobile et manufacturier, et il a travaillé pendant 11 ans au sein du groupe Atos. Il y a d’abord dirigé la division systèmes ouverts et solutions middleware, avant de piloter le département ERP pour le manufacturing.