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Vague mondiale de cyberattaque : Renault victime – L’usine de Douai à l’arrêt

Fabrication Renault
Bâtiment Renault

La cyberattaque mondiale, qui a touché vendredi 12 mai plusieurs dizaines de pays dans le monde, n’a pour l’instant pas fait d’autre victime en France que Renault, a indiqué samedi l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations (Anssi).

« On n’a à ce stade pas connaissance d’autre victime » dans l’Hexagone que le constructeur automobile, a indiqué à l’AFP une porte-parole de l’agence chargée de coordonner la lutte contre le piratage informatique en France. L’institution a toutefois appelé à la vigilance les entreprises et autres organismes concernés. « Il faut absolument que les organisations appliquent les correctifs de sécurité« , a insisté la porte-parole. L’Anssi recommande notamment « l’application immédiate des mises à jour de sécurité, qui permettent de corriger les failles exploitées pour la propagation » du virus informatique, et la déconnexion des équipements compromis en cas d’incident. Elle demande enfin expressément de ne pas payer de rançon. « Le paiement ne garantit en rien le déchiffrement de vos données et peut compromettre le moyen de paiement utilisé« , explique-t-elle.
Renault a reconnu samedi matin avoir été touchée par la cyberattaque
massive, qui a frappé vendredi soir plusieurs dizaines de pays, notamment la
Grande-Bretagne, l’Espagne, le Portugal, le Mexique, l’Australie et la Russie.
Cette attaque sans précédent a obligé le constructeur automobile « à prendre
des mesures préventives« , dont la mise à l’arrêt de plusieurs usines, a
indiqué à l’AFP une porte-parole du groupe.

L’usine Renault de Douai à l’arrêt lundi 

L’usine Renault de Douai (Nord), l’une des plus importantes du constructeur automobile en France, est à l’arrêt ce lundi en raison de la cyberattaque mondiale, a-t-on appris dimanche de sources concordantes syndicales. « On a reçu des messages de la direction, on ne travaille pas demain (lundi) », a déclaré à l’AFP David Dubois, secrétaire général CGT à Douai, confirmant une information de France Bleu Nord. Les syndicats ont été alertés aux alentours de midi par la direction du site. « La direction a demandé aux syndicats de faire passer le message que demain (lundi) on ne travaille pas à cause de l’attaque des hackers. Il y a des robots et des ordinateurs déprogrammés. Tout le personnel est stupéfait« , a indiqué Dominique Duquenne, délégué du personnel (SUD). « Ils sont en train de tout remettre en place et logiquement, mardi, il ne
devrait plus y avoir de soucis« , a poursuivi ce responsable syndical.

Un redémarrage mardi matin ?

Ce lundi, un responsable de la communication de l’usine a déclaré : « Nos équipes informatiques travaillent aujourd’hui sur le site, ainsi que des salariés de la logistique car l’approvisionnement se poursuit, et vont tout faire pour le sécuriser pour que le travail puisse reprendre demain (mardi) matin« . Leur travail serait « essentiellement préventif mais nécessite une grande vigilance« , a-t-il poursuivi. Le parc informatique de l’usine est composé de « plusieurs centaines d’ordinateurs« , selon Abdel Miraoui, salarié CGT. « Ils vont procéder à la mise à jour de tous les ordinateurs pour les redémarrer mardi matin, ce qui est étrange car on dit que le problème va perdurer« , a-t-il ajouté.
L’usine de Douai compte près de 5 500 employés (3 700 CDI et 1 800 intérimaires) et produit les Talisman, Scenic et Espace. Créée en 1970, elle
occupe une superficie de 350 hectares, d’après le site internet de la marque au losange. Environ 800 véhicules sortent chaque jour des chaînes de montage, d’après Force ouvrière.

 

Auteur : La Rédaction avec AFP