Accueil Emploi Syntec Numérique et Syntec-Ingénierie veulent proposer un plan de formation spécifique pour...

Syntec Numérique et Syntec-Ingénierie veulent proposer un plan de formation spécifique pour le secteur, en crise, de l’Ingénierie et Conseil en Technologies

Alors que les entreprises du secteur de l’Ingénierie et Conseil en Technologies (ICT) ont fortement souffert de la crise sanitaire, les deux organisations plaident en faveur d’un parcours de « Formation pour le Maintien et le Développement des Compétences d’Innovation » (FMDCI) pour les ingénieurs et techniciens en R&D du secteur.

Syntec Numérique et Syntec-Ingénierie veulent attirer l’attention des pouvoirs publics sur un secteur particulièrement fragilisé par la crise : l’Ingénierie et Conseil en Technologies (ICT). « Afin de sauvegarder les emplois des professionnels fortement qualifiés et porteurs des compétences indispensables à la matérialisation du « monde d’après », les organisations professionnelles appellent les pouvoirs publics à coconstruire un dispositif complémentaire, qui soit spécifiquement dédié à l’ICT : le parcours de « Formation pour le Maintien et le Développement des Compétences d’Innovation » (FMDCI) qui constituera un véritable investissement pour l’avenir », exposent dans un communiqué les deux organismes.

Avec la crise, 40 000 personnes ont cessé leur activité 

Syntec Numérique et Syntec-Ingénierie rappellent que les entreprises du secteur ont réalisé plus de 15 milliards d’euros de CA en 2019 et embauchent plus de 132 000 collaborateurs – ingénieurs et techniciens supérieurs pour plus de 90%, dont la quasi-totalité en CDI. Elles réalisent 30% des efforts de R&D des grands fabricants de produits et équipements industriels, tous secteurs confondus.
Mais avec la crise sanitaire, le secteur a été contraint de recourir à l’activité partielle, contraignant près de 40 000 personnes à cesser leur activité faute de pouvoir continuer à travailler sur les projets de R&D de leurs clients industriels, eux-mêmes durement touchés.
« Des plans massifs de soutien aux industries automobiles et aéronautiques ont été annoncés par le gouvernement. Néanmoins, le recours à des prestations de R&D externalisée pour conduire les projets de ces filières s’annonce lointain et très parcellaire. Le chômage partiel continuera donc d’être le quotidien de milliers de salariés dans les prochains mois », préviennent les deux organisations.
Elles pensent même que le chômage pourrait devenir total pour ceux exposés à des secteurs en grande difficulté et concentrés sur des bassins d’emplois très spécialisés. Pire, prédisent-elles, « il est très probable que les quelque 10 000 jeunes ingénieurs (sur les 32 000 formés chaque année en France) qui devaient rejoindre le secteur en septembre ne trouvent pas d’emploi en France ».

Une solution pour maintenir et développer les compétences d’innovation

Pour éviter cette destruction de valeur intellectuelle, Syntec-Ingénierie et Syntec Numérique proposent une solution qui se veut « pragmatique » pour sauvegarder des compétences essentielles à l’innovation industrielleindispensables « pour relever les défis majeurs qui s’imposent avec force à la société : avion neutre en carbone, véhicule propre et autonome, train et navire du futur, sciences de la vie, industrie 4.0… »

Fruit d’un partenariat « à formaliser entre la puissance publique et les entreprises d’ICT », le parcours FMDCI – Formation pour le Maintien et le Développement des Compétences d’Innovation – proposé permettrait d’enrichir les compétences des 50 000 ingénieurs et techniciens supérieurs de la R&D externalisée, « dans le cadre de périodes de formation-action dédiées à de nouveaux projets d’innovation ». D’application volontaire par les entreprises bénéficiaires, le FMDCI viendrait compléter le dispositif de l’activité partielle actuellement en cours de refonte, en proposant « un parcours alternatif, spécifiquement adapté aux contraintes et aux besoins des entreprises du secteur industriel ».

Les enjeux sont de taille pour les deux organisations professionnelles, pour lesquelles « il s’agit de doter notre tissu économique d’une capacité de redéveloppement rapide et permettre à la France de rattraper certains retards dans des secteurs industriels clés. »