Différents ministres accompagnés de Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, ont signé le deuxième contrat stratégique de la filière (CSF) « Industries de sécurité ».
La filière « industrie de sécurité » française s’est structurée depuis 2018 sous la forme d’un Comité stratégique de filière (CSF), sous l’égide du Conseil National de l’industrie (CNI). Elle réunit l’ensemble des acteurs à même de répondre à divers enjeux de sécurité, de la lutte contre le terrorisme à la cybersécurité. >Elle vient de construire son nouveau contrat autour notamment des axes suivants :
- renforcer le dialogue entre l’offre et la demande en élaborant des offres coconstruites en particulier sur 7 marchés cibles : les forces de sécurité intérieure, les innovations d’usage pour les acteurs du continuum de sécurité, les collectivités territoriales, les grands évènements, les utilisateurs de l’identité numérique, les PME (pour leur besoin en sécurité) et les entités critiques pour les besoins de résilience ;
- renforcer l’action en faveur des PME qui représentent 39 % de la filière. Le nouveau contrat vise notamment à favoriser la création d’un fonds d’investissement pour assurer la phase « capital développement » de PME/ETI à fort potentiel de la filière. Les grands industriels s’engagent également à renforcer les partenariats entre entreprises de la filière de différentes tailles ;
- renforcer le lien avec la recherche afin d’anticiper au mieux les innovations, notamment en intégrant davantage les sujets de prospective et d’identification des technologies de rupture au sein du CSF. Ce travail d’anticipation fait l’objet d’un projet structurant du nouveau contrat. Des organismes de recherche et pôles de compétitivité seront par ailleurs mobilisés ;
- utiliser les évolutions du cadre réglementaire comme des opportunités. La mise en œuvre de la directive sur la résilience des entités critiques (REC) et de la seconde directive sur la sécurité les réseaux et de l’information (NIS 2) sera mise à profit pour prospecter de nouveaux marchés.
Le CSF se donne pour objectifs ambitieux d’ici à 3 ans d’augmenter le nombre d’ETI de la filière « industries de sécurité » et de faire émerger 5 à 10 nouveaux champions industriels français de la sécurité dans le monde. Il entend aussi faire progresser le chiffre d’affaires et la part de marché à l’export ainsi que la part de marché de la filière française dans les achats de commande publique et des grands utilisateurs.
Pour Clara Chappaz, « il est toujours important de se rappeler que la France est une terre d’industrie et que son industrie numérique est dynamique. Les raisons qui justifient la place importante de cette filière des industries de sécurité sont nombreuses : les besoins pour le renforcement de la résilience et la sécurité de notre Nation, l’urgence écologique et la nécessité que le recours à l’économie circulaire pour les équipements numériques se fasse sans créer de faille de sécurité, l’accès au plus grand nombre et de façon sécurisée aux services publics en ligne ou encore les enjeux de protection des mineurs dans l’espace numérique. A l’heure où la France met en place un plan d’action pour renforcer significativement la résilience de ses infrastructures critiques et sa cybersécurité, j’espère pouvoir compter sur cette filière dynamique et innovante pour tous ces défis. »