Accueil Business Université d’été d’Hexatrust : vers une autonomie stratégique européenne

Université d’été d’Hexatrust : vers une autonomie stratégique européenne

Jeudi dernier, le groupement français Hexatrust qui compte aujourd’hui une soixantaine de membres venant du Cloud computing et de la cybersécurité, a prôné une autonomie stratégique européenne.

Jean-Noël de Galzin, président d’Hexatrust et par ailleurs dirigeant de Wallix, spécialiste du PAM, a lancé la soirée, plaidant pour davantage de cybersécurité au niveau européen, davantage d’aide de l’Etat pour aider financièrement les pépites du domaine en France, qu’il s’agisse de fonds ou encore d’une place plus importante dans les commandes publiques. Un plaidoyer global pour une souveraineté dans le numérique, face notamment aux Etats-Unis et à la Chine, alors que se créent des sphères d’influence au sein d’Internet. Pour Hexatrust, il faut bâtir un « continent numérique résilient et innovant« .

Jean-Noël de Galzain. © Erez Lichtfeldgo

Sous les ors de l’hôtel Potocki, à Paris avenue de Friedland, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, était venue défendre la filière, à laquelle elle a apporté tout son « soutien« . Elle a, en fin de discours, mis l’accent sur la formation – la cybersécurité manque de spécialistes en France, on le sait – en insistant sur la reconversion des seniors.

Agnès Pannier-Runache
Au centre, Agnès Pannier-Runache © Erez Lichtfeldgo

Quel avenir du « Made In France » au sein d’une Europe de la Confiance Numérique ? Telle est la question à laquelle Bernard Barbier, PDG de BBCyber, ancien directeur technique de la DGSE, et Steve Purser, directeur des opérations à l’ENISA, Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information, ont tenté de répondre.

A gauche, Bernard Barbier, au centre, Steve Purser,

De leurs côtés, Guy-Philippe Goldstein, auteur et consultant sur les questions de cybersécurité et cyberdéfense, Coralie Héritier, DG d’IDnomic, André Loesekrug-Pietri, fondateur de A-Capital et porte-parole de l’initiative européenne JEDI (European Disruptive Initiative), ainsi qu’ Edouard de Rémur, DG d’Oodrive, se sont penchés sur cette thématique : « Influence et technologies d’avenir : prendre le lead », face au risque de vassalisation technologique de l’Europe. « Tout n’est pas perdu« , selon lui.

© Erez Lichtfeldgo

Enfin, Georges Lotigier, PDG de Vadesecure, et Thierry Rouquet, co-fondateur et président de Sentryo, racheté récemment par Cisco, se sont interrogés sur les causes, les conséquences et les enjeux de la souveraineté numérique européenne alors qu’un certain nombre de pépites françaises passent sous pavillon américain.

De gauche à droite : Jean-Noël de Galzain, Coralie Héritier, Georges Lotigier et Thierry Rouquet