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La compagnie nationale des chemins de fer d’Iran a démenti samedi avoir été victime d’une cyberattaque

Hacker

(AFP) – La compagnie nationale des chemins de fer d’Iran a démenti samedi avoir été victime d’une cyberattaque, mais le ministère des Transports a annoncé de son côté une « cyberperturbation » ayant rendu inaccessible son portail internet.

Citant un communiqué du ministère, l’agence officielle Irna écrit que cet incident touchant ses « systèmes informatiques » est « en cours d’examen par des experts« .
La perturbation a commencé avant midi (07H30 GMT) écrit Irna. La page d’accueil du ministère était toujours inaccessible peu avant 17H00 (12H30 GMT), a constaté l’AFP.
Auparavant, l’agence Isna avait publié les propos d’un porte-parole de la société des chemins de fers démentant toute perturbation du réseau ferré à la suite d’une cyberattaque. « Il n’y a eu aucune perturbation ou cyberattaque sur les trains de passagers, de marchandises, ou régionaux« , a déclaré ce porte parole, Sadeq Sékri, cité par Isna. Dans un communiqué repris vendredi soir par plusieurs médias iraniens, la compagnie avait déjà indiqué que les trains partaient et arrivaient à l’heure, « sans problème« .

Une dépêche précédente décrivant un « chaos sans précédent »

Cette première mise au point était intervenue après la publication d’une dépêche d’une autre agence iranienne, Fars, décrivant un « chaos sans précédent » vendredi dans de nombreuses gares à cause de l’annulation ou du retard de centaines de trains. Dans cet article retiré depuis lors du site de Fars, l’agence écrivait que ce désordre était le résultat « d’une perturbation à grande échelle dans les systèmes informatiques de la société ferroviaire probablement due à une cyberattaque« .
Fars avait publié avec l’article une photo sans légende montrant un panneau d’affichage de « trains à l’arrivée » annulés avec un message prévenant de « retards importants pour cause de cyberattaques« .

Les Etats-Unis accusent régulièrement des pirates informatiques iraniens de mener des opérations de déstabilisation contre des entreprises ou entités américaines. En mai 2020, le quotidien américain Washington Post avait fait état d’une cyberattaque israélienne contre l’un des deux ports de Bandar-Abbas, ville iranienne sur le détroit d’Ormuz, en riposte, selon le journal, à une attaque cybernétique menée contre des installations hydrauliques civiles en Israël.
Quelque mois plus tôt, en février, un haut responsable du ministère des Télécommunications iranien avait déclaré que Téhéran avait repoussé avec succès une cyberattaque ayant mis à mal pendant une heure la connexion de certains fournisseurs d’accès à Internet dans le pays. Et fin 2019, c’est une « cyberattaque très organisée » ayant visé des « infrastructures de services publics en ligne« , que les autorités de Téhéran
avaient dit avoir déjouée.