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Réforme de la facturation électronique : plus de 7 grandes entreprises et ETI sur 10 estiment qu’elles seront en conformité le 1er juillet 2024

L’un des principaux enseignements du baromètre 2023 réalisé par le cabinet de d’études Markess by Exægis et Generix Group, opérateur sur le marché de la facture électronique et éditeur de solutions SaaS collaboratives, est que les entreprises ont gagné en maturité par rapport à l’an dernier. Elles sont mieux informées sur la réforme, équipées en solutions de factures électroniques dont elle étendent l’usage.

La généralisation de la facturation électronique et de la transmission des données de transaction à administration se déploiera à compter du 1er juillet 2024. A partir de cette date, toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, devront, pour s’acquitter de ces obligations, avoir choisi une plateforme de dématérialisation pour échanger leurs factures électroniques et transmettre leurs données à l’administration. Elles choisiront librement de recourir soit à une plateforme de dématérialisation dite « partenaire » de l’administration, soit directement au portail public de facturation (Chorus Pro) qui opère déjà depuis 2017 la facturation électronique dans les relations entre le secteur public et ses fournisseurs.

Où en sont les entreprises ? Le baromètre 2023* de Markess by Exægis/ Generix Group qui a sondé 200 décideurs français (directeurs financiers, directeurs de projets, directeurs métiers, etc.) met en lumière que la majorité des organisations sont confiantes quant à leur respect des échéances, 73 % d’entre elles considèrent en effet qu’elles seront certainement ou probablement prêtes à l’échéance de la réforme, versus 68 % en 2022. 1/4 des entreprises, tout de même, estiment qu’elles ne seront pas en conformité à l’échéance du 1er juillet 2024.

1/4 des entreprises estiment qu’elles ne seront pas en conformité à l’échéance du 1er juillet 2024.

Environ un quart des entreprises n’ont pas encore démarré d’état des lieux. Les grandes entreprises sont plus avancées dans leur mise en conformité que les ETI, 79 % d’entre elles ayant au moins démarré un état des lieux, contre 65 % des ETI. Les entreprises les plus matures par rapport à la réforme sont celles du secteur Transport & logistique avec 70 % des répondants ayant entamé la définition de leurs besoins.

Le coût total estimé de la mise en conformité varie : pour 37 % des répondants, ce sera moins de 500 000 euros quand 36 % l’estiment à plus d’1 million d’euros, dont 6 % à plus de 10 millions d’euros. Le délai estimé, quant à lui, est en baisse : pour 65 %, le projet durera 9 mois ou moins, alors qu’elles étaient 54 % à estimer un délai de plus de 9 mois en 2022.

Une opportunité de transformation

Pour plus de 9 entreprises sur 10, la réforme constitue une opportunité de se transformer. Elles disposeront d’une gestion plus automatisée de leurs factures et des processus associés (46 %), quand, pour 42 % des entreprises, l’important est de fiabiliser leurs données ou leurs mécanismes de lutte contre les erreurs et les fraudes. Ce sera aussi l’occasion de faire évoluer les logiciels de facturation, trésorerie ou comptabilité (38 %), pour, in fine, améliorer la gestion de trésorerie (38 %).

Les atouts de cette réforme sont avant tout profitables à leur métier : disposer d’une meilleure traçabilité des échanges et des actions (53 %), améliorer la qualité des données échangées (52 %) et réduire les délais de paiement (49 %). 

Le niveau d’équipement des entreprises en solutions de facture électronique dépasse désormais les 80 %, contre 70 % en 2022, soit une progression de 17 %.

 

L’EDI reste la solution la plus utilisée dans les cycles de facturation

La progression de l’adoption de solutions de dématérialisation des factures s’accélère à l’approche de l’échéance de la réforme mais il existe des écarts d’équipement selon les secteurs d’activité, le domaine de la distribution atteignant 94 % d’entreprises équipées contre seulement 72 % pour les entreprises de services. L’EDI reste la solution la plus utilisée dans les cycles de facturation, équipant plus de 50 % des entreprises interrogées.
38 % des répondants utilisent la plateforme Chorus. L’OCR, Reconnaissance Optique de Caractères, a sensiblement diminué avec seulement 13 % d’utilisateurs contre 34 % en 2022. De plus, les solutions d’Early Payment Discount émergent (16% contre 2% en 2022), permettant de réduire les délais – et les coûts – de traitement des factures, mais aussi de paiement et auront donc un impact positif global sur la trésorerie des entreprises.

78 % des entreprises versus 57 % en 2022 comptent utiliser leur solution actuelle, une autre PDP ou une combinaison de plusieurs PDP. 81 % des grandes entreprises feront appel à une ou plusieurs PDP contre 74 % des ETI. 

Selon une autre étude récente d’Audecia, un groupement de cabinets indépendants d’expertises comptables et de commissariats aux comptes,, les petites entreprises semblent, elles, bien moins préparées que les grandes entreprises. Seules 7,5 % des entreprises interrogées, majoritairement des TPE, s’estiment prêtes.

 

* Enquête menée par Markess by Exægis en partenariat avec Generix Group entre avril et mai 2023 via un questionnaire en ligne auprès de 200 décideurs français (directeurs financiers, directeurs de projets, directeurs métiers, etc.) issus de grandes entreprises et d’ETI, des secteurs Retail, Transport & logistique, Services et Industrie.